Quatrième augmentation ‘bingo’
L’offre s’élève à 44 livres par action, soit une plus-value d’environ 50% par rapport au cours de l’action SABMiller juste avant l’annonce des projets de rachat. Le brasseur belgo-brésilien AB InBev mettra donc 96 milliards d’euros sur table (en cash et en actions) en vue d’acquérir le numéro deux du marché brassicole, l’anglo-sud-africain SABMiller.
La semaine dernière le conseil d’administration de SABMiller avait rejeté les offres précédentes à hauteur de 38, 40, 42,15 et 43,50 livres, les jugeant nettement insuffisantes. Finalement AB InBev a lancé une offre à 44 livres (59 euros) par action ; proposition que le conseil d’administration de SABMiller s’est engagé à conseiller « unanimement » à tous les actionnaires.
Un géant mondial avec une couverture globale
Le mariage de ces deux géants de la bière donnera naissance à un mastodonte contrôlant environ 30% du marché brassicole. Toutefois le groupe devra se séparer d’un certain nombre de marques dans certaines régions : aux Etats-Unis par exemple les deux groupes réunis détiendraient environ trois quarts du marché brassicole ; une position dominante que l’autorité de la concurrence américaine n’acceptera jamais.
Avec la reprise de SABMiller, Carlos Brito, CEO d’AB InBev (photo), couronne sa stratégie de fusions et de rachats appliquée depuis des années. Cette acquisition permettra à AB In Bev de s’implanter dans les quelques régions où le groupe n’était pas encore présent (l’Afrique et l’Australie) et de combler les dernières lacunes du puzzle brassicole en Amérique latine.
Pour l’instant on ignore encore quel nom portera la nouvelle entité. Selon le communiqué de presse, il semblerait qu’après la reprise AB InBev reste belge : une nouvelle société sera créée regroupant AB InBev et SABMiller et le siège social de la nouvelle entité devrait rester en Belgique.