Une inflation élevée favorise les marques de distributeurs et les discounters, mais cela ne signifie pas que le prix devienne le seul critère de choix des consommateurs, constate GfK : à long terme, la durabilité reste une question importante tant pour les marques que pour les retailers.
Creux temporaire
Un cocktail d’explosion des prix de l’énergie et de hausse des cours des denrées alimentaires crée une situation particulière, reconnaît Davy Van Raemdonck, directeur du bureau de recherches GfK. Une situation inédite en vingt ans. La facture de gaz et d’électricité dépasse désormais le budget total des FMCG, de 5 700 euros par an en moyenne. Environ 40% des consommateurs sont inquiets pour leur situation financière : ils sont obligés de faire des choix et ont tendance à différer leurs achats. Ils comparent davantage les prix, privilégient les promotions, se tournent vers des produits et des retailers moins chers… »
La gestion des dépenses familiales est désormais leur préoccupation première. Mais la durabilité reste un point d’attention majeur : le changement climatique occupe toujours la troisième place dans leurs priorités. « Nous observons un creux temporaire : aujourd’hui, le budget familial est la principale préoccupation des consommateurs, mais nous nous attendons à retrouver un enthousiasme croissant pour le climat et la durabilité à terme. Ce thème reste important pour les entreprises. »
Volumes sous pression
À noter : les analyses de GfK révèlent un écart considérable entre les attentes des consommateurs et des entreprises. « L’industrie surestime la perception du prix des produits durables. Il n’y a aucune raison de se laisser acculer ou de multiplier les promos. Bien sûr, le prix est important, mais pas autant que les retailers et les fabricants le pensent. » Une partie des consommateurs est également très résistante aux crises.
Quel comportement GfK observe-t-il dans le secteur des FMCG ? « La fréquence des visites reste inférieure aux niveaux d’avant la crise sanitaire, et la valeur du caddie moyen est toujours en légère hausse. Mais l’augmentation des dépenses par client est désormais plus imputable à l’inflation qu’à l’augmentation des volumes, qui sont sous pression. »
Grande marque ou marque de distributeur ?
Davy Van Raemdonck donnera plus de détails sur l’évolution du comportement des consommateurs en période de crise, y compris son impact sur les différents groupes cibles et l’évolution des parts de marché des marques A et de marques de distributeurs que les détaillants mettent plus que jamais en avant le 20 octobre, à l’occasion du Trade & Shopper Marketing Congress organisé par RetailDetail et LD&Co à Anvers.
Également à l’affiche : des business cases inspirants d’Aldi, des Sauses Pauwels, de Pietercil Delby’s et de StepUp. Par ailleurs, Luc Desmedt (LD&Co) présentera les résultats d’une étude exclusive sur la coopération stratégique entre fournisseurs et retailers en période d’inflation et de conflits sur les prix. Un thème particulièrement d’actualité… Réservez vite votre billet !