Le groupe Mestdagh, qui exploite 83 magasins Carrefour, pourrait annoncer une restructuration : un conseil d’entreprise extraordinaire est prévu pour lundi prochain. Les syndicats craignent un licenciement collectif via la Loi Renault.
Licenciement collectif et prépension ?
Les syndicats ont été convoqués au siège principal de Mestdagh pour un conseil d’entreprise extraordinaire, qui se tiendra lundi prochain. La direction souhaite discuter des difficultés du retailer et des éventuelles conséquences sur l’emploi, indique le groupe dans sa convocation, sans préciser ses intentions. Les syndicats craignent toutefois des licenciements, voire même un licenciement collectif dans le cadre de La loi Renault. Selon la rumeur, il serait question pour bon nombre d’employés d’une mise à la prépension.
L’annonce n’a pas vraiment de quoi surprendre : le conseil d’entreprise de lundi était déjà fixé depuis longtemps, mais aurait dû être suivi d’une réunion de concertation avec les syndicats, explique Danny Dubois du syndicat CNE à la Libre. Celui-ci a donc été remplacée par un conseil d’entreprise extraordinaire.
Trois ans de concertation déjà
« Nous avons des négociations régulières chez Mestdagh depuis deux à trois ans concernant une réorganisation du travail, afin d’assurer l’avenir du groupe, mais sans toucher au personnel », précise Dubois. Les ouvertures dominicales seraient l’une des pistes sur table.
Groupe Mestdagh exploite 83 supermarchés Carrefour (dont 30 en franchise), qui emploient 2700 personnes et réalisent un chiffre d’affaires d’environ 700 millions d’euros. Depuis longtemps déjà le groupe a des problèmes de rentabilité. Depuis le 1er mars les frères Eric et John Mestdagh ont passé les commandes au Français Guillaume Beuscart qui a pour mission de sortir l’entreprise familiale des difficultés financières et d’établir un plan de relance.