Pas d’autre choix
Au mois de mai le néerlandais Ahold et le belge Delhaize annonçaient être en discussions préliminaires en vue d’une éventuelle fusion entre les deux groupes. Aujourd’hui le journal néerlandais Het Financieele Dagblad (FD) cite des experts en retail qui prétendent qu’une telle collaboration est nécessaire sur la côte est des Etats-Unis, afin de garantir la survie des deux chaînes à long terme.
Ces dernières années les Etats-Unis ont connu bon nombre de grandes fusions : en 2013 la chaîne de supermarchés Kroger a repris son concurrent Harris Teeter pour un montant de 2,6 milliards de dollars et début de cette année naissait l’entité fusionnée entre Safeway en Albertson’s, comptant 2.230 magasins au total.
Selon Neil Stern de McMillan Doolittle, que cite FD, le commerce de détail ne peut faire autrement que de fusionner, vu qu’il se construit encore très peu de supermarchés traditionnels. Toutefois le spécialiste y ajoute une mise en garde : « Les entreprises ont tendance à surestimer les économies de coûts et à sous-estimer le temps nécessaire à l’intégration. Ahold et Delhaize ont chacun leur propre formule, avec des stratégies promotionnelles et des concurrents différents. »
Plus-value
Sur la côte est des Etats-Unis, Ahold et Delhaize – présent aux USA avec les chaînes Food Lion et Hannaford – sont complémentaires : tous deux y sont actifs, mais l’un n’empiète pas sur le terrain de l’autre. Le chevauchement des plus de 2000 supermarchés que comptent les deux groupes, est limité à tout au plus 20%, selon FD.
Les deux groupes aux USA peuvent se compléter mutuellement, estiment différents experts. Alors que Delhaize a des coûts moins élevés et dispose d’une chaîne de distribution, Ahold est plus fort dans le domaine du développement du bénéfice et a investi dans des formules à croissance.