35.000 repas invendus par jour
C’est une pratique courante : les consommateurs vont souvent chercher au fond du rayon les produits ayant la date de péremption la plus éloignée. Résultat : la première rangée de produits n’atterrit (presque) jamais dans le caddie du consommateur. Delhaize dit ainsi se retrouver chaque jour avec 35.000 repas invendus. « Nous pouvons faire don d’une partie de ces produits, mais tout ce qui est périmé doit être détruit. C’est pourquoi nous cherchons des solutions », explique le porte-parole Roel Dekelver.
Delhaize demande donc à son personnel de ne mettre en rayon les produits avec une durée de conservation plus longue qu’au moment où les emballages à date de péremption plus proche sont vendus : « Les dates plus éloignées ne seront ajoutées que si le rayon n’est plus suffisamment approvisionné. Il sera donc inutile d’aller chercher l’emballage qui se trouve à l’arrière du rayon », poursuit Dekelver. Le distributeur souligne toutefois que la marge restera suffisante : « Les produits en rayon seront toujours consommables pendant plusieurs jours. De plus nous appliquons cette mesure uniquement pour les produits à consommation rapide, comme le poisson, la viande ou encore la salade. »
Toujours dans le cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire, Delhaize au mois de mars s’est engagé à faire don de tous ses invendus alimentaires à des œuvres caritatives d’ici 2020.
Le gaspillage alimentaire, un sujet brûlant
La lutte contre le gaspillage alimentaire est plus que jamais une préoccupation majeure dans le secteur de la distribution. Lidl par exemple a lancé l’action ‘1 maintenant, 1 plus tard’ pour les produits extra frais. Colruyt et Carrefour sont eux aussi confrontés à ce phénomène et tentent d’y remédier « en commandant leur marchandise de manière aussi pointue que possible, afin de ne pas se retrouver avec des stock excédentaires ».
« Chose que nous faisons également », affirme Roel Dekelver, « mais avec 12.000 produits frais, nous avons l’offre la plus large. Nous devons donc faire le plus d’effort pour lutter contre le gaspillage. »
Rappelons également que depuis fin mai les magasins de proximité et les supérettes peuvent faire don de leurs invendus alimentaires au CPAS local ou à d’autres organismes locaux reconnus, sans avoir à payer de TVA.