Depuis 2013 les chaînes de supermarchés Match et Smatch sont dans le rouge : en 2018 la perte a atteint 22 millions d’euros. L’entreprise prévoit un budget de 40 millions d’euros pour un plan de relance, mais va également tailler dans les coûts.
Fermetures de magasins
Selon la direction, les difficultés du retailer – qui fait partie du groupe Louis Delhaize – s’expliquent par la combinaison d’une consommation en baisse et d’une concurrence grandissante, suite à l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché. En outre la chaîne doit investir pour moderniser les magasins existants, afin qu’ils répondent aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui. Les changements opérés par l’entreprise ces dernières années s’étant avérés insuffisants, un plan de transformation énergique s’impose donc.
Ce plan implique la fermeture potentielle de 7 magasins Match : il s’agit des points de vente à Dinant, Erquelinnes, Eupen, Jodoigne, Moustier-sur-Sambre, Nivelles et Spa. 9 magasins Smatch seraient également menacés : à Ertvelde, Deinze, Ingelmunster, Jupille, Coxyde, Ougrée, Merchtem, Waarschoot et Zomergem. Le plan pourrait affecter 210 employés (146 dans les magasins Match et Smatch et 64 à la centrale) sur un total de 2.500 employés.
Marques de distributeurs et e-commerce
En outre l’entreprise va investir 40 millions d’euros dans un plan de relance étalé sur trois ans, visant à renforcer la stratégie commerciale. 16 millions d’euros seront consacrés au réaménagement des magasins. L’assortiment sera optimalisé, avec l’accent sur les produits frais, locaux et bios. Les deux chaînes veulent privilégier les marques de distributeurs et remettre les produits ‘premier prix’ en avant. Par ailleurs elles entendent miser davantage sur l’e-commerce en déployant des points de retrait Drive et en laçant la livraison à domicile.
Le point de vue de Stéphane de Rango, CEO de Match & Smatch Belgique est clair et net : « Ce plan de transformation est vital, ne rien faire serait irresponsable. Dans un marché toujours plus complexe, caractérisé notamment par une baisse généralisée de la consommation et une concurrence accrue, des mesures courageuses et ambitieuses doivent être prises pour garantir la pérennité sur le moyen et long terme des deux enseignes ».
Aujourd’hui la direction, avec les partenaires sociaux, a lancé la procédure d’information et de consultation en matière de licenciement collectif, appelée plus communément Loi Renault. Actuellement Match compte encore 41 magasins en Belgique et Smatch 60, auxquels il faut ajouter 10 magasins franchisés. Au total ces magasins ont réalisé un chiffre d’affaires de 409 millions d’euros en 2018.