Avec l’ouverture d’un restaurant phare à Anvers, la chaîne de street-food Pitaya donne corps à ses ambitions. Son objectif : soixante-dix établissements au Benelux en sept ans. Les Pays-Bas et le Luxembourg sont également au programme de l’an prochain, indique Marco Tessaro (Alpha Seed).
Licence exclusive
Après Bruxelles, Liège et Namur, Pitaya a ouvert mercredi son quatrième restaurant belge à Anvers. Au menu : street-food thaïlandaise, avec des classiques comme le Pad Thai (aux nouilles de riz frites), le Sie Yai (bœuf et nouilles udon), le Nua Kao (bœuf et crevettes) ou le curry jaune. La chaîne créée à Bordeaux en 2010 compte désormais 122 succursales.
La plateforme d’investissement Alpha Seed, qui dispose d’une licence exclusive pour le Benelux, nourrit de grandes ambitions, explique son CEO Marco Tessaro à RetailDetail : « Notre projet est d’ouvrir 30 restaurants en Belgique, 35 aux Pays-Bas et 5 au Luxembourg sur les sept prochaines années. Nous prendrons en charge l’exploitation d’un tiers des restaurants, le reste sera franchisé. »
Des ouvertures sont déjà prévues à Liège et à Charleroi cette année ; l’investisseur souhaite également ouvrir une douzaine d’établissements l’an prochain, dont deux au Luxembourg et un premier dans le sud des Pays-Bas. « Nous avons signé un contrat avec un grand franchisé qui ouvrira 11 restaurants en Flandre et 14 aux Pays-Bas. »
Sain et abordable
Tessaro concentre sa plateforme d’investissement sur le secteur en plein essor de la restauration « fast casual » : des concepts qui font appel aux processus efficaces du fast-food, mais offrent des produits de meilleure qualité et une meilleure expérience. « Le fast casual est un segment qui enregistre une forte croissance : plus de 10% par an, malgré la crise sanitaire. Il répond à toutes les nouvelles tendances, de l’évolution des habitudes de consommation à la numérisation. C’est dans ce segment que nous voulons investir : nous visons une nouvelle marque par an, et cinq marques au total. »
Pitaya possède de solides atouts, affirme l’investisseur. La chaîne est particulièrement populaire dans les villes de taille moyenne, où l’assortiment d’établissements fast-casual est moins fourni. Les plats sont frais et sains, avec des options véganes. Ils sont également préparés sur place, dans un wok. L’expérience gustative est donc supérieure à celle proposée dans une chaîne de fast-food classique, affirme-t-il. La cuisine asiatique plaît et les prix sont accessibles : « Vous pouvez manger pour 10 à 12 euros et pour cette somme, vous avez une meilleure qualité que chez les grands acteurs de la restauration rapide. »
Locaux disponibles en nombre suffisant
Le concept se distingue également par sa simplicité et sa rapidité : le client arrive, commande, paie et mange sur place ou emporte son repas. Bien entendu, il est également possible de commander en ligne et de se faire livrer par l’intermédiaire des plateformes les plus connues. « Le secteur de la restauration était un peu à la traîne en termes de numérisation, mais la crise sanitaire l’a obligé à combler son retard. » L’expérience supérieure est également un atout non négligeable : Pitaya se veut une vraie marque sexy.
Et le moment est idéal pour trouver des emplacements : de nombreux immeubles bien situés sont disponibles et les loyers sont en baisse. « Dans les rues commerçantes, les commerces laissent de plus en plus la place au food & beverage. Nous surfons sur cette vague Alpha Seed espère attirer des franchisés potentiels par le bouche-à-oreille. « La gestion d’un établissement fast-casual nécessite moins de capital qu’un supermarché ou un fast-food classique. Elle est également moins complexe sur le plan opérationnel. »
Le grand défi reste de trouver des employés « Nous observons surtout une pénurie de managers dans l’horeca : beaucoup de personnes ont quitté le secteur pendant la crise sanitaire. Pourtant, Pitaya offre de belles opportunités de carrière aux jeunes professionnels qui ont une première expérience dans la restauration. »