Picnic vient de s’implanter dans trois nouvelles villes allemandes. À terme, le supermarché en ligne vise à atteindre la moitié de la population de ce pays. La concurrence locale y est plutôt faible.
40 villes supplémentaires
Picnic fait de nouveaux pas sur le grand marché allemand : après avoir démarré à Berlin en juin, le supermarché en ligne néerlandais vient de s’implanter à Darmstadt, Mayence et Wiesbaden. Dans chacune de ces villes, plus de 3 000 familles s’étaient préinscrites sur la liste d’attente, rapporte Handelsblatt.
Les résidents seront livrés à partir du nouveau centre de distribution de 20 000 m² situé à Viernheim : à partir de là, le détaillant en ligne prévoit de desservir jusqu’à 40 villes supplémentaires dans le sud-ouest du pays. Actuellement, Picnic dessert déjà environ 80 villes allemandes. L’entreprise a débuté en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, puis s’est installée à Hambourg et à Berlin. Aujourd’hui, Flensburg, Kiel, Brandebourg et Francfort figurent parmi les villes prévues.
Chiffres rouges
« Notre objectif est d’atteindre plus de 50 % de la population en Allemagne en ouvrant de nouveaux sites », déclare Frederic Knaudt, cadre supérieur allemand. Le détaillant qui n’utilise que l’application a peu de concurrents locaux : les sociétés de livraison comme Gorillas sont en difficulté et les chaînes de supermarchés classiques ont du mal à s’adapter au commerce électronique. Edeka vient de vendre son service de livraison Bringmeister à Knuspr, la filiale allemande du groupe tchèque Rohlik, qui connaît une croissance rapide et opère déjà dans certaines villes allemandes.
Cette année, Picnic vise un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros en Allemagne, mais la perte sera de 67 millions d’euros. L’expansion devrait améliorer la rentabilité, selon M. Knaudt : l’année dernière, la perte s’élevait à 63 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros. Il y a quinze jours, le directeur et cofondateur de Picnic, Michiel Muller, déclarait encore que ces chiffres rouges faisaient partie de l’affaire : la startup privilégie la croissance au profit et dispose de ressources financières suffisantes. « Nous préférons appuyer sur l’accélérateur plutôt que de freiner », a-t-il déclaré.