Le groupe brassicole Alken-Maes a déjà essuyé de grosses pertes de chiffre d’affaires en raison de la crise sanitaire et le brasseur de Cristal et Hapkin ne s’attend pas à grand-chose pour le second semestre non plus : l’industrie belge de l’hôtellerie et de la restauration devrait se contenter d’un chiffre d’affaires inférieur de 30 à 50 %.
De moins 80 % à moins 50
Lors des six premiers mois de 2020, Alken-Maes a vu ses ventes dégringoler : selon sa filiale Heineken, les ventes dans les cafés et restaurants belges ont chuté de pas moins de 80 % au deuxième trimestre. Bien que le brasseur ne donne pas de chiffres exacts, les cafés approvisionnés par Alken-Maes ont eux aussi subi de lourdes pertes. Le secteur de l’horeca et de l’événementiel représentent normalement 55 % du chiffre d’affaires du producteur de Maes.
En outre, la fermeture des établissements horeca a également occasionné une augmentation des coûts pour le groupe brassicole : ses cafés affiliés ont bénéficié d’une suspension temporaire de leur loyer et d’une reprise par l’entreprise de la bière périmée. Alken-Maes a tout de même observé un point positif : les ventes au détail se sont accrues de 5 à 10 %.
Pour le second semestre également, le brasseur craint que les établissements horeca belges réalisent un chiffre d’affaires inférieur de 40 à 50 %. Dans les six prochains mois, Alken-Maes compte donc lui-même diminuer de 30 à 40 % ses ventes à ses cafés affiliés, rapporte De Tijd.
Une baisse l’an passé aussi
Les conséquences se font ressentir : les investissements prévus sont temporairement suspendus et la direction renonce à ses bonus. Les primes des cadres sont réduites et le budget consacré à la publicité et à l’entretien des brasseries est également revu à la baisse. Néanmoins, l’entreprise affirme qu’elle dispose encore de suffisamment de liquidités et qu’elle n’a donc pas besoin d’un crédit pont.
Au cours de l’exercice comptable 2019, les ventes avaient déjà diminué de 2 % à 277 millions d’euros. Cette baisse serait due à la comparaison avec l’année 2018 qui avait été particulièrement fructueuse. Cette année-là, l’équipe belge avait réalisé de remarquables performances lors de la Coupe du monde. Les bénéfices en 2019 s’élevaient à 16,8 millions d’euros, avec des volumes passant de 2,25 à 2,29 millions d’hectolitres.