Perrier est sous pression à la suite d’un rapport cinglant de l’agence sanitaire française. Celui-ci indique que la production d’eau minérale à Vergèze, dans le sud de la France, risque d’être arrêtée en raison de risques sérieux pour l’hygiène.
Effets de la pollution environnementale
Selon l’agence régionale de santé d’Occitanie, l’eau présente un risque virologique pour les consommateurs. Ce n’est pas la première fois que Perrier fait l’objet d’une controverse. Début de l’année, Nestlé Waters, la société mère de Perrier, a détruit des millions de bouteilles en raison de la présence de la bactérie E. coli dans l’une des sources. Bien que cette affaire ait été considérée comme un incident survenu à la suite de fortes pluies, de nouvelles recherches mettent en évidence des problèmes structurels liés à la qualité de l’eau. La pollution environnementale et l’impact du changement climatique affecteraient la qualité des sources.
Les autorités françaises surveillent Nestlé de près depuis un certain temps déjà. Outre Perrier, le groupe suisse produit également des marques telles que Vittel, Contrex et Hépar, et il est accusé d’utiliser des techniques de purification non autorisées pour garantir la qualité de l’eau minérale. L’utilisation de filtres à charbon ou de rayons UV est notamment interdite, car elle altère la « pureté originelle » de l’eau minérale. Cette pureté est précisément ce qui explique le prix élevé que les consommateurs sont prêts à payer.
L’avenir de Perrier dépend de la décision relative à la nouvelle licence d’exploitation, qui est attendue pour 2025. Entre-temps, les bouteilles de Perrier resteront dans les rayons comme d’habitude, mais la question est de savoir combien de temps les consommateurs seront prêts à payer près de trois fois le prix d’une eau de source standard. Si Perrier perd son statut d’eau minérale, cela risque d’affaiblir la marque.