Les fermetures des cafés et des d’établissements de l’horeca ont entraîné une baisse du chiffre d’affaires pour Pernod Ricard : ce dernier a, en effet, chuté de 13,3 % au cours du trimestre écoulé. Seule une légère croissance peut être observée en Amérique, où le lockdown n’a débuté que plus tard.
Cafés fermés, verres vides
La crise du coronavirus touche durement le producteur de spiritueux Pernod Ricard : lors du troisième trimestre, le chiffre d’affaires du groupe français a diminué de 13,3 % et atteint aujourd’hui 1,74 milliard d’euros contre 2 milliards d’euros à la même période l’année précédente. Sur base organique, les ventes ont même affiché une baisse de 14,5 %.
Il n’y a qu’en Amérique que le fabricant a connu une modeste croissance, passant de 567 millions d’euros pour l’année dernière à 577 millions d’euros lors du trimestre écoulé. Cela peut s’expliquer par l’arrivée plus tardive du coronavirus outre-Atlantique. Sur le marché intérieur européen, le chiffre d’affaires est passé de 515 millions d’euros l’année dernière à 475 millions d’euros aujourd’hui, tandis qu’en Asie et dans le reste du monde, il a même chuté à 684 millions d’euros, contre 922 millions d’euros l’année précédente.
Au cours des neuf derniers mois, le chiffre d’affaires s’est ainsi élevé à 7,21 milliards d’euros, soit une baisse organique de 2,1 %. Pour l’ensemble de l’exercice, Pernod Ricard craint également une perte d’un cinquième de ses bénéfices. L’entreprise est néanmoins persuadée de rebondir : un dividende intercalaire de 1,18 euro par action sera encore versé pour cela le 10 juillet. Le rachat d’actions propres – qui était encore prévu pour un demi-milliard d’euros – est quant à lui, suspendu.