La start-up bruxelloise Peas&Love, qui crée et loue des fermes urbaines sur les toits, a levé 1,2 million d’euros auprès de quelques investisseurs français. Avec ce capital le fondateur veut faire germer 150 nouvelles fermes citadines dans les 5 ans.
De 4 à 150 fermes urbaines
Fondé en 2015 par Jean-Patrick Scheepers, Peas&Love compte aujourd’hui 600 parcelles dans quatre fermes urbaines : deux à Bruxelles (l’une sur le toit du complexe commercial Caméléon à Woluwe-Saint-Lambert et un ‘pop-up’ temporaire sur une tour du WTC dans le quartier Nord) et deux à Paris (l’une sur un hôtel et l’autre sur le toit du siège principal de la BNP Paribas).
Pour 38 euros par mois les habitants du quartier peuvent y louer un potager de 3m² – une combinaison d’un bac à plantes et un jardin vertical (selon les principes de la permaculture) – avec une septantaine de variétés de légumes, de fruits et de plantes aromatiques cultivées de manière bio. Pas besoin d’avoir la main verte, puisqu’un jardinier professionnel (généralement un bio-ingénieur) se charge de l’entretien. Le locataire n’a qu’à récolter. Selon Scheepers, cela représente environ 30 kilos par an : « Sur un an ces fruits et légumes vous coûteront moins cher que si vous achetiez des produits comparables au supermarché », affirme le fondateur.
Peas&Love vient juste de lever 1,2 million d’euros : « Avec ce soutien, nous comptons financer notre expansion européenne. L’ambition est d’ouvrir 150 fermes dans 12 régions européennes d’ici cinq ans », explique-t-il dans le journal Het Nieuwsblad. Il pense notamment à Amsterdam, Londres, Berlin et Lyon. A Bruxelles Peas&Love estime qu’il y a place pour cinq à six fermes et à Paris une trentaine. Et bien que Scheepers vise avant tout les métropoles, il n’exclut pas la Flandre : « Anvers et Gand figurent sur notre liste, il faut juste trouver le bon endroit. Les suggestions sont toujours les bienvenues. »
Une tendance du moment
Lorsqu’il y a cinq ans Scheepers évoquait ses plans pour la première fois, certains l’ont pris pour un fou. Entretemps son projet a bel et bien pris son envol : « Le premier potager Peas&Love a ouvert ses portes à Bruxelles en juin de l’an dernier et les 275 parcelles ont été louées en un rien de temps. De même à Paris. »
Un succès qui n’étonne par le fondateur : « Peas&Love surfe complètement sur les trois tendances sociétales du moment : la demande de produits alimentaires plus sains, naturels et locaux ; l’intérêt pour de nouvelles expériences de consommation qui sollicitent tous les sens, et last but not least, la volonté de donner plus d’espace à la nature dans nos villes. En même temps nous créons un lieu où les gens peuvent se rencontrer et partager un loisir utile. Cela fait du bien à tout le monde. »