Comment se déroule la transition des magasins Delhaize vers le statut de franchise pour les employés des magasins ? Les plaintes du syndicat socialiste concernant des « situations pénibles » semblent exagérées, le détaillant lui-même parle de « désinformation ».
Des problèmes dans tous les magasins ?
33 des 128 magasins Delhaize ont déjà franchi le pas vers un entrepreneur indépendant, et une autre série de supermarchés suivra dans les semaines à venir. Selon les accords conclus, les employés de ces magasins conserveront leur salaire et leurs conditions de travail en cas de changement, mais est-ce vraiment le cas ?
Mercredi matin, le syndicat socialiste BBTK s’est plaint, dans l’émission « De Ochtend » sur Radio 1, de situations pénibles : des primes ne seraient plus payées, les étudiants en emploi gagneraient 2 euros de moins par heure et les employés ne pourraient plus contacter Delhaize pour poser des questions sur des calculs de salaires erronés, par exemple. Selon Jan De Weghe, secrétaire fédéral du BBTK, on trouve des exemples de ces problèmes dans tous les magasins rachetés.
Une image nuancée
Delhaize ne s’accommode pas de la critique : « Je ne veux pas utiliser le mot ‘mensonges’, mais cela ne correspond pas à ce qui se passe sur le terrain : c’est de la désinformation », a répondu le porte-parole Roel Dekelver à la VRT. Il admet qu’il peut y avoir des erreurs cosmétiques, mais souligne que tout de déroule conformément à la loi : « La grande majorité du personnel est satisfaite ».
Le syndicat chrétien ACV Puls, contacté par RetailDetail, donne une image plus nuancée. Selon Johan Van Loon, secrétaire au commerce de détail, il n’y a pas d’incompétence ou de malveillance : il s’agit dans la plupart des cas d’erreurs involontaires. « Nous constatons ici et là de l’amateurisme ou de l’opportunisme, mais la plupart des acquéreurs sont professionnels. Le problème, c’est que nous n’avons plus affaire à un seul employeur, mais à plusieurs. Certains secrétariats sociaux transmettent des informations erronées, la situation est fragmentée. Nous trouvons surtout difficile que la consultation sociale structurée ait disparu ».