Bertolli, Carapelli, Carbonell et Hojiblanca
La mise en vente de Deoleo – groupe agroalimentaire espagnol qui détient notamment dans son portefeuille les marques d’huile d’olive espagnoles Carbonell et Hojiblanca et les marques italiennes Bertolli et Carapelli – est la conséquence de la crise bancaire qui a frappé le pays ces dernières années. Deoleo compte plusieurs banques parmi ses actionnaires, entre autres la Bankia, nationalisée par l’Etat espagnol. Cette banque doit donc céder une série de participations non-stratégiques et selon les médias espagnols les autres banques feraient de même.
CVC Partners (ancien actionnaire majoritaire chez bpost) offre 0,38 euros par action, ce qui valorise Deoleo à 439 millions d’euros. Si l’accord est conclu, CVC détiendra près de 32% des actions et sera obligé, selon la loi espagnole, de lancer une OPA sur la totalité des actions.
Crainte d’un morcellement
Malgré le communiqué de presse de Deoleo indiquant que le groupe « ne pouvait encore confirmer qu’un accord serait conclu et si oui, quand », le gouvernement espagnol s’inquiète. Il craint que l’entreprise soit morcelée et que Deoleo perde son rôle crucial dans l’exportation de l’huile d’olive espagnole. Aussi le gouvernement espagnol envisage de prendre une participation minoritaire dans Deoleo (comme il l’a déjà fait précédemment dans d’autres entreprises agroalimentaires), afin de garantir l’ancrage de l’entreprise en Espagne.
L’année dernière Deoleo a réalisé un chiffre d’affaires de 813 millions d’euros (-1,9%) et un bénéfice de 20 millions d’euros, après avoir subi une perte de 245 millions d’euros en 2012. Dans nos contrées le groupe dispose d’une implantation aux Pays-Bas.
Traduction : Marie-Noëlle Masure