Un long calvaire
L’aveu de faillite met fin à un long calvaire, qui a débuté au mois de mai 2012 lorsqu’O’Cool introduit une demande de protection contre ses créanciers auprès du tribunal. Le mois précédent le paiement des salaires avait déjà problème. En novembre 2011 O’Cool décidait d’abandonner la vente d’aliments secs pour se concentrer uniquement sur les produits surgelés ; autre signe de mauvais augure.
Selon certains initiés, les problèmes auraient déjà commencé en 2005 lors de la reprise de la chaîne Covee par O’Cool. La différence entre les deux chaînes s’est avérée trop importante et la disparition du nom Covee a entraîné une perte de clientèle. La crise elle aussi a joué un rôle dans le déclin d’O’Cool, qui a vu ses clients opter pour les supermarchés classiques pour l’achat de leurs produits surgelés.
… ensuite la relance
Initialement la protection juridique aurait dû prendre fin en novembre 2012, mais O’Cool a obtenu alors une prolongation de six mois afin parachever la réorganisation. A l’époque O’Cool avait déjà cédé quelques magasins, en vue de poursuivre ses activités autour d’un concept plus structuré.
Au mois de mai 2013 enfin de bonnes nouvelles : après avoir négocié un accord avec ses principaux créanciers et après avoir obtenu l’approbation du plan de restructuration du tribunal de commerce de Gand, O’Cool prend un nouveau départ. Au moment de la relance O’Cool détenait encore 60 magasins, les 50 autres ayant été fermés ou vendus à d’autres retailers. Une relance qui pouvait être considérée comme un exploit, sachant que 80% des entreprises ayant recours à la LCE font finalement faillite.
Lors de la relance l’enseigne décidait de reprendre les aliments secs dans sa gamme. Par ailleurs quinze autres magasins devaient être cédés ou vendus, pour ne garder que 45 points de vente sur les 110 dont disposait la chaîne initialement.
… et finalement la faillite
Aujourd’hui tous ces plans paraissent vains : ce jeudi O’Cool a fait aveu de faillite devant le tribunal de commerce de Gand. Les autres sociétés anonymes inscrites au même siège – Frost Invest, Be Cool et Naturello – sont également concernées par ce dépôt de bilan. A présent le tribunal devra se prononcer sur la faillite.
Traduction : Marie-Noëlle Masure