Depuis hier soir des militants syndicaux bloquent les sites du groupe brassicole AB InBev à Louvain, Hoegaarden et Jupille. Le travail dans les usines n’a pas été interrompu, mais les camions ne peuvent ni charger, ni décharger.
Sécurité d’emploi
Les syndicats s’inquiètent surtout de la sécurité d’emploi au sein du groupe brassicole. Ils affirment que depuis la grève de 24 heures menée il y a deux semaines, les négociations avec la direction n’ont pas avancé. « Le plus gros problème se situe au niveau des employés », explique Kris Vanautgaerden du syndicat ACV à la VRT. « La direction veut y garder la possibilité de restructurer de manière cachée. Nous l’avons déjà remarqué en mars, lorsqu’ils ont voulu fermer un département. Nous avons pu l’empêcher, mais depuis ils ont commencé à licencier des employés individuellement. Ainsi ils n’ont pas dû procéder à un licenciement collectif. »
De son côté la direction d’AB InBev estime que des progrès ont été réalisés, « mais que les syndicats ont quitté la table avant même que toutes les nouvelles propositions améliorées aient pu être discutées. » La direction déplore les nouvelles actions et souligne que les concertations ne pourront avoir lieu qu’à la table des négociations.
Le brasseur ajoute que depuis 2011 il existe chez AB InBev un arrangement spécial, assurant trois ans de salaire aux ouvriers en cas de licenciements pour raisons économiques. « Cette clause de garantie exceptionnelle s’ajoute aux indemnités légales requises. Ce qui est déjà très généreux lorsqu’on est licencié de cette manière en tant qu’ouvrier. Les syndicats veulent en plus de cela des garanties individuelles encore plus longues et une amélioration. Nous ne voulons pas sévériser ou annuler cette règle, pour nous le point de départ est de la conserver justement parce qu’elle est déjà si vaste », réagit AB InBev dans Het Laatste Nieuws.