Nestlé a vendu 2,4 % de moins en Europe l’année dernière. Le fabricant de marques ne parvient pas à dépasser les prévisions et table sur une croissance plus faible que prévu en 2024. Le fabricant de Nescafé s’est-il fait griller par ses hausses de prix ?
Le volume redevient priorité
Nestlé aura-t-il du mal à (re)conquérir les consommateurs après les fortes hausses de prix de 2023 ? Le chiffre d’affaires du groupe suisse a baissé de 1,5 % l’année dernière, à 93 milliards de francs suisses (97,6 milliards d’euros), soit un peu moins que ce qu’attendaient les analystes. Le bénéfice net a toutefois fortement augmenté : de 20 % à 11,2 milliards de francs suisses (11,8 milliards d’euros). Les marges ont également continué à augmenter.
Il est particulièrement frappant de constater que toute la croissance provient de l’augmentation des prix (7,5 %), alors que les volumes ont baissé de 0,3 %. En Europe, les volumes vendus ont même diminué de 2,4 %, ce qui a entraîné une légère baisse du chiffre d’affaires. Les augmentations de prix de plus de 10 % n’ont donc pas pu compenser suffisamment ce recul. Ce n’est qu’au quatrième trimestre que les volumes ont à nouveau augmenté de 0,4 %.
En 2024, Nestlé s’attend à une croissance organique du chiffre d’affaires d’environ 4 % et à une augmentation modérée de la marge d’exploitation sous-jacente. C’est toutefois moins que ce que les analystes attendent en moyenne. Chez Barclays, entre autres, on craint que certains consommateurs ne s’en tiennent aux marques privées ou à d’autres alternatives moins chères. Mark Schneider, PDG de Nestlé, promet déjà de donner la priorité à une croissance axée sur les volumes et le mix, avec un plus grand soutien des marques en 2024, alors que les prix se calmeront.