Ralentissement de la croissance
L’année dernière le numéro un mondial de l’agroalimentaire basé à Vevey a réalisé un chiffre d’affaires de 91,6 milliards de francs suisses (environ 85 milliards d’euros), soit une croissance organique de 4,5% (hors désinvestissements et effets de change). Il s’agit de la plus faible croissance depuis 2009.
C’est la deuxième année consécutive que Nestlé annonce une croissance inférieure à l’objectif à long terme de +5%. Depuis un certain temps déjà l’industrie alimentaire est confrontée à un contexte économique difficile : un climat volatil et très concurrentiel en Occident, des problèmes économiques en Russie et en Ukraine, des troubles au Moyen-Orient et un changement du comportement d’achat des consommateurs chinois.
La décélération est la plus marquée dans la zone Asie-Afrique : la croissance y a chuté de +5,6% en 2013 à +2,6% en 2014. « Le ralentissement dans cette région est dû en grande partie à notre principal marché, la Chine », indique le groupe. La zone des Amériques a progressé de 5% en organique et l’Europe de +1,5%.
En termes de produits la division Nutrition affiche la plus forte croissance (+8,7%), suivie de l’alimentation pour animaux (+5,6%), des boissons (+5,4%) et des produits laitiers (+3,4%). Seule la division des repas préparés est en recul.
Forte hausse de bénéfice
Le producteur de KitKat, Maggi, Nespresso, Nescafé et bon nombre d’autres marques, a enregistré une forte hausse de son bénéfice grâce à la cession de sa participation dans L’Oréal : le bénéfice net s’est établi à 14,5 milliards de francs suisses (près de 13,5 milliards d’euros), soit une hausse de 45% par rapport à 2013 et bien plus que les 10,3 milliards prévus par les analystes.
Le CEO Paul Bulcke se dit satisfait des performances : « Ce sont des résultats forts, réalisés dans un environnement commercial atone. Ils témoignent des forces intrinsèques de Nestlé : l’engagement de nos collaborateurs, notre présence mondiale, la force de notre portefeuille de marques et la qualité de nos innovations. »
Le CEO prévoit que « 2015 sera similaire à 2014 » et vise pour cette année « une croissance organique de 5% » et « une amélioration des marges bénéficiaires ».