Chez Nestlé, les ventes et les bénéfices étaient déjà en légère baisse l’année dernière, mais cette année, les investissements du nouveau PDG vont encore grignoter les marges. Le géant de l’alimentation met d’ores et déjà en garde contre la baisse de sa rentabilité.
Les marges se contractent
L’année dernière, le chiffre d’affaires de Nestlé a diminué de 1,8 % pour atteindre 91,35 milliards de francs suisses (environ 96,8 milliards d’euros), tandis que le bénéfice net a chuté de 2,9 % pour atteindre 10,88 milliards de francs suisses (11,5 milliards d’euros). Sur le plan organique, c’est-à-dire hors effets de change, le chiffre d’affaires a augmenté de 2,2 %. Bien qu’il s’agisse de la croissance organique la plus faible enregistrée par Nestlé en plus de 25 ans, elle a tout de même dépassé les attentes des analystes.
Le nouveau PDG, Laurent Freixe, se concentre désormais sur l’augmentation des volumes de vente, l’innovation et le rétablissement de la confiance des investisseurs, après des années de hausses de prix qui ont repoussé les consommateurs et grevé les budgets de marketing. Cependant, les investissements ont un prix : Freixe s’attend à une nouvelle baisse du bénéfice d’exploitation sous-jacent (EBIT) en 2025, la marge devant se situer autour de 16 %, contre 17,2 % en 2024.
La multinationale suisse s’est déjà restructurée, de sorte que même si la rentabilité diminuera à court terme, la croissance organique devrait s’améliorer en 2025. Les principales catégories de croissance restent le café et le chocolat, avec des marques telles que Nescafé, Nespresso et KitKat, bien que Nestlé soit confrontée à des prix de matières premières sans précédent pour le cacao et le café.