Avec une croissance minime de 0,4% en 2017, le géant agroalimentaire suisse Nestlé a déçu les attentes des analystes.
« En-deçà de nos attentes »
En 2017 Nestlé a réalisé un chiffre d’affaires de 89,8 milliards de francs suisses (près de 78 milliards d’euros). La croissance organique s’est établie à 2,4%, alors que la croissance attendue était de 2,6%. Un tiers de cette croissance organique est attribuable aux hausses de prix.
Cette faible croissance a eu un impact sur le bénéfice, qui a chuté de 15,8%, passant de 9,62 à 7,2 milliards de francs suisses (6,2 milliards d’euros). « La croissance organique de notre chiffre d’affaires se situe dans la marge prévue, mais en-deçà de nos attentes, principalement en raison des faibles performances en fin d’année. La croissance du chiffre d’affaires en Europe et en Asie est encourageante, alors qu’en Amérique du Nord et au Brésil nous continuons d’être confrontés à un marché difficile », commente le CEO Mark Schneider.
En Amérique du Nord et du Sud Nestlé a progressé de 0,9% sur base organique, dont 0,7% est attribuable aux hausses de prix. En Amérique du Nord toutefois il est question d’une légère baisse et au Brésil la situation reste difficile. Dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance organique du chiffre d’affaires s’est élevée à 2,3%, dont 0,6% grâce aux hausses de prix. Dans cette zone toutes les régions enregistrent de bons résultats. La zone comprenant l’Asie, l’Océanie et le reste de l’Afrique affiche la plus forte croissance organique : +4,7%, dont 1,8% grâce aux hausses de prix.
Cession de la participation dans L’Oréal ?
Le géant suisse a également fait savoir qu’il n’envisageait pas d’augmenter sa participation dans L’Oréal : le groupe a décidé de ne pas renouveler son accord actionnarial avec le groupe de cosmétiques français.
Récemment le groupe français avait laissé entendre qu’il était intéressé par la reprise des actions de Nestlé, si le groupe suisse décidait de les céder. Nestlé détient 23% des actions, soit un montant d’environ 23 milliards d’euros. Cette cession répondrait également aux exigences de l’investisseur Daniel Loeb, qui depuis longtemps souhaite que Nestlé se focalise uniquement sur l’alimentation.