Nestlé retire ses engagements antérieurs de rendre des marques telles que KitKat et Perrier neutres en carbone. Ces promesses font l’objet de nombreuses critiques, car elles seraient sans effet réel.
Les émissions zéro restent des émissions
Après Kering, propriétaire de Gucci, Nestlé abandonne également ses ambitions de neutralité carbone pour certaines marques. Le problème avec ces engagements, c’est que les entreprises continuent d’émettre, mais compensent leurs émissions en plantant des forêts, par exemple. Ainsi, elles visent en fin de compte des émissions nulles, sans nécessairement rendre leurs propres émissions nulles.
Les organisations de défense de l’environnement et un nombre croissant de tribunaux estiment que ces engagements sont trompeurs. Evian, filiale de Danone, est en procès aux États-Unis pour sa revendication de neutralité carbone, tandis qu’Arla Foods, en Suède, n’est plus autorisée à utiliser l’expression « empreinte climatique nette zéro ». En France, une association de consommateurs poursuit Nestlé pour son affirmation que la marque Nespresso est neutre en carbone.
Plus de compensation
Nestlé va désormais cesser de compenser ses émissions, tout en continuant à viser des émissions nettes nulles d’ici à 2050. Le fabricant affirme qu’il se concentre désormais sur la réduction des émissions dans ses propres activités et dans la chaîne d’approvisionnement. L’un des moyens d’y parvenir est d’aider les agriculteurs à pratiquer une agriculture régénératrice. Cette approche suscite toutefois des doutes, car il est difficile de mesurer des résultats concrets.
Le groupe abandonne également son projet de rendre ses marques Sweet Earth Foods et Garden Gourmet, des substituts de viande, neutres en carbone, rapporte Bloomberg. Toutefois, certaines marques de Nestlé se targuent encore d’être neutres en carbone, notamment la société de vitamines Garden of Life.