Les syndicats ont négocié de meilleures conditions pour les employés des magasins Match et Smatch qui ne seront pas repris par Colruyt Group. Mais la direction ne veut pas accorder d’indemnité complémentaire de préavis. Va-t-on passer à l’action ?
Prime
En septembre, le groupe Louis Delhaize a annoncé qu’il ne voyait plus d’avenir pour ses chaînes de supermarchés Match et Smatch en Belgique. Pour les employés des 57 magasins qui seront repris par Colruyt, il n’y a pas de nouvelles concrètes pour le moment, car l’autorité belge de la concurrence n’a pas encore donné son feu vert à cette transaction. Le 4 décembre, les syndicats rencontreront les représentants de Colruyt.
Pour les membres du personnel des 27 magasins qui ne seront pas repris par Colruyt et qui pourraient donc perdre leur emploi, les syndicats ont négocié une prime qui s’applique à tous les employés et cadres des magasins, du siège administratif et de l’entrepôt. C’est ce que rapporte le syndicat socialiste SETCa sur son site web.
Débats vifs
Cette prime sera versée sous forme de bons d’achat. Le syndicat a également obtenu que tous les salariés puissent opter pour un départ volontaire en cas de reprise par des employeurs relevant d’une autre commission paritaire que l’actuel PC 202. La date limite pour toute reprise des magasins concernés reste fixée au 2 janvier 2024.
« Les débats furent vifs », précise le SETCa. Le syndicat se dit satisfait des accords qu’il a pu obtenir sur la prépension, l’outplacement à Bruxelles et en Flandre et la mise en place d’une cellule de reconversion en Wallonie, mais souligne encore un point sensible : la demande d’indemnité complémentaire de préavis. L’employeur l’a refusée. « Nous ne pourrons aller plus loin par la simple voie de la négociation. La question est donc : êtes-vous prêts à vous battre pour obtenir celle-ci ? », demande le syndicat à ses membres. Les négociateurs rencontreront à nouveau la direction le 29 novembre.