MyPrice, le successeur de Mere, est prêt à ouvrir son troisième magasin à Boom (Anvers). Seul le permis incendie n’a pas encore été officiellement délivré. Néanmoins, l’Inspection économique ouvre une enquête sur le mystérieux discounter.
Que quelques mois
MyPrice, un discounter russe issu (au moins) de la même écurie que Mere, s’installera bientôt à Boom pour quelques mois. Le rabatteur a demandé l’autorisation d’ouvrir un magasin temporaire – pour un maximum de quatre fois 30 jours, selon la GvA – et devait ouvrir ses portes la semaine dernière, mais l’ouverture a été retardée.
Le conseil municipal s’inquiétait des problèmes de mobilité et s’interrogeait également sur l’origine de la gamme : depuis la guerre en Ukraine, de nombreux produits en provenance de Russie font l’objet d’un embargo. MyPrice affirme n’importer que des produits de l’Union européenne et d’Ukraine, mais Het Nieuwsblad a vu des articles en provenance d’Ouzbékistan et du Chili, entre autres, dans la succursale d’Opwijk. Seul le permis de feu n’a pas encore été officiellement délivré.
« Un autre projet »
Entre-temps, la Sécretaire d’Etat de la Consommation Alexia Bertrand réagit également au nouveau venu. Elle demande à l’Inspection économique de vérifier si MyPrice respecte effectivement les sanctions contre la Russie. Elle souhaite également vérifier si les magasins respectent les règles linguistiques et si l’affichage des prix est conforme, par exemple. L’entreprise se félicite de ces inspections.
Quelques infractions mineures ont été constatées à Mere à l’époque, mais Assia Blank, porte-parole de MyPrice, insiste auprès de GvA sur le fait qu’il s’agit d’un projet différent avec une équipe différente. Derrière MyPrice se trouve toutefois Lightkommerz, la même entreprise que celle derrière Mere. Le directeur, Dmitrii Nestiorov, est également le même, mais la société serait « détenue par plusieurs actionnaires ».
Mere a échoué en Belgique et dans les pays voisins, notamment au Royaume-Uni, en raison de problèmes d’approvisionnement et d’un sentiment anti-russe. La société a également semblé s’étouffer face à la bureaucratie des licences, une leçon qu’elle semble avoir du mal à retenir : MyPrice souhaitait ouvrir trois à six magasins en Belgique dès 2023, selon son site web. À l’heure actuelle, trois magasins sont déjà ouverts ou sur le point de l’être : Opwijk, Boom et Boussu dans le Hainaut.