La société d’investissement américaine Clayton Dubilier & Rice (CD&R) a tenté de racheter la chaîne de supermarchés britannique Morrisons, mais son offre de 5,5 milliards de livres (6,4 milliards d’euros) a été rejetée.
Sous-évaluation significative
Samedi soir, la direction Morrisons a annoncé qu’elle avait rejeté l’offre provisoire d’une valeur d’un peu plus de 5,5 milliards de livres sterling émise par CD&R. La valeur boursière du retailer ne dépasse pourtant pas 4,3 milliards de livres (5 milliards d’euros) sur la base du cours de clôture de vendredi.
Mais cela n’a pas empêché Morrisons de qualifier l’offre conditionnelle de « sous-évaluation significative de la société et de ses perspectives », rapporte The Guardian. Conformément aux règles britanniques en matière d’acquisition, CD&R a maintenant jusqu’au 17 juillet pour faire une offre finale ou se retirer.
Cible
CD&R a refusé de dire si elle proposerait un montant plus élevé, mais pour les analystes, c’est très probable. Selon eux, les cash-flows et les actifs immobiliers de Morrisons – et d’autres groupes de supermarchés – constituent des cibles intéressantes pour les investisseurs en private-equity.
Morrisons emploie 121.000 personnes et avait enregistré avant la pandémie un bénéfice de 408 millions de livres (470 millions d’euros). Les bénéfices ont cependant diminué de moitié l’an dernier en raison de l’augmentation des coûts liés à la crise sanitaire. L’entreprise est propriétaire de 85 % de ses 497 magasins et de dix-neuf sites de production, dont des boulangeries, des abattoirs, des flottes de pêche et des sites de production d’œufs. Un quart des ventes proviennent de sa propre chaîne d’approvisionnement.