Malgré la baisse des marges, Mondelez a vu son chiffre d’affaires progresser au dernier trimestre. Le fabricant de snacks s’attend à quelques mois délicats : le management doit faire face à une pénurie de main-d’œuvre et crainte une nouvelle accélération de l’inflation.
Prix des matières premières
Le fabricant de biscuits basé à Chicago a vu sa marge brute retomber à 37 % au quatrième trimestre, contre 39,4 % l’an dernier. Comme le reste du secteur, il est confronté à une hausse des coûts de transport et de main-d’œuvre. En outre, plusieurs matières premières comme le sucre et le blé ont beaucoup renchéri l’année dernière.
Mondelez continue également à ressentir les effets d’une grève de six semaines menée par quelque 1 000 salariés dans ses usines aux États-Unis en août dernier. Cette situation, combinée à la reprise de la demande et aux problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnement, a épuisé les stocks de l’entreprise. « Nous avons commencé l’année 2022 avec des stocks réduits et nous travaillons à les reconstituer, ce qui prend du temps dans cet environnement », a déclaré à Reuters le CFO Luca Zaramella.
Meilleur que prévu
Malgré la contraction des marges, les augmentations de prix et la demande soutenue des consommateurs ont permis une croissance du chiffre d’affaires de 4,9 % à 7,66 milliards de dollars (6,87 milliards d’euros). Mondelez a ainsi dépassé les prévisions de nombreux analystes. Le résultat d’exploitation de 1,2 milliard de dollars (1,07 milliard d’euros) était en revanche conforme aux attentes.
Le géant de l’agroalimentaire prévoit une nouvelle accélération de l’inflation au cours des mois à venir. Pour l’ensemble de l’année 2022, le management table sur une croissance autonome nette du chiffre d’affaires de plus de 3 %. Des effets de change pourraient cependant peser sur le chiffre d’affaires et le bénéfice.