Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et l’investisseur slovaque Patrik Tkac pourraient d’ici peu lancer une offre de rachat sur Metro. Le duo a d’ores et déjà pris une participation importante dans le holding qui chapeaute les chaînes Metro et Makro.
Proche du cap des 30%
Le fonds d’investissement de Kretinsky et Tkac, Global Commerce oftewel EPGC, reprend une participation de 7,3% dans le groupe allemand Metro. Les deux hommes rachètent les actions de l’investisseur Franz Haniel, qui après cinquante ans souhaite se retirer de Metro. En outre le duo aurait l’intention d’acquérir les 22,5% d’actions restantes de Haniel, du moins si Metro parvient à présenter de meilleures perspectives. Par ailleurs EPGC négocie également avec Ceconomy, autrefois propriété de Metro, en vue d’acquérir sa participation de 10%, indique Reuters.
L’an dernier EPGC avait déjà acquis une participation de 10% dans Metro. Si le véhicule d’investissement souhaite augmenter sa participation au-delà des 30%, il sera alors dans l’obligation, selon la législation allemande, de formuler un offre d’achat publique sur Metro. Selon Reuters, EPGC pourrait lancer une offre d’ici quelques mois.
Accueil favorable à la bourse
Mais pourquoi Kretinsky convoite-t-il Metro, alors que justement Haniel souhaite s’en retirer parce que l’action au fil des années lui a déjà fait perdre un demi-milliard d’euros. En outre cet été les actionnaires du groupe ont exigé une amélioration d’ici 2019, notamment pour la branche déficitaire belge.
De plus le retail est un domaine nouveau pour Kretinsky, qui a fait fortune en tant que patron et propriétaire de EPH, l’un des plus grands producteurs d’énergie en Europe. Ce juriste de formation est également co-propriétaire de Blesk, le magazine le plus lu en Tchéquie et du journal français Le Monde.
Les investisseurs pour leur part ont accueilli favorablement l’info concernant une potentielle reprise : après l’annonce l’action a grimpé de 11%. La capitalisation boursière de Metro s’élève à environ 5,5 milliards d’euros. Durant le trimestre écoulé le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 0,6%, bien que ce résultat soit meilleur que prévu, car sur base comparable il est question d’une croissance de 2,3%. La restructuration du groupe commence à porter ses fruits.