Durant l’année écoulée le groupe allemand Metro a réalisé des résultats encourageants : maintenant que les activités chinoises ont été cédées et que Real a trouvé acquéreur, le chiffre d’affaires comparable a progressé de 2,4%, la plus forte croissance en dix ans.
« Le commerce de gros est notre avenir »
« Le commerce de gros, c’est notre origine et notre avenir », explique le président Olaf Koch. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie le groupe allemand veut revenir à ses racines, maintenant que la cession de la chaîne d’hypermarchés Real à X+Bricks est dans sa dernière ligne droite et que le partenaire Wumei a pris une participation majoritaire dans Metro Chine. Une fois ces cessions finalisées, 70% de tout le chiffre d’affaires proviendra du commerce de gros, comprenant à la fois des activités horeca et wholesale.
Le chiffre d’affaires comparable de ces marchés clés a augmenté de 4,5% dans le segment horeca et de 5,1% dans le commerce de gros. Au total le chiffre d’affaires comparable (la Chine encore incluse, mais sans Real) a progressé de 2,4%. La plus forte croissance de la dernière décennie, se félicite Koch. Metro atteint ainsi le haut de la fourchette des prévisions : le groupe tablait sur une croissance comprise entre 1 et 3%. Avec effets de change, le chiffre d’affaires a augmenté de 1,5% à 29,9 milliards d’euros.
Au détriment de la rentabilité
En revanche le bénéfice opérationnel (EBITDA) a reculé de 4,2% à 1,17 milliard d’euros. Toutefois le groupe précise que sans les coûts de reprise de 20 millions d’euros la baisse se serait limitée à 2,6%. En outre la reprise en Chine devrait rapporter environ un milliard de cash à Metro et la cession de Real environ 0,5 milliard.
Pour l’exercice à venir 2019/2020 le grossiste s’attend à une croissance du chiffre d’affaires comparable comprise entre 1,5 et 3%. Metro prévoit un rythme de croissance similaire à celui de cette année dans quasi toutes les régions, sauf en Russie, où le groupe s’attend à de meilleures marges suite au plan de transformation actuellement en cours. Cette transformation fera toutefois baisser le bénéfice brut de 20 à 30 millions d’euros, ce qui résultera en un EBITDA stable. En Allemagne et en Europe de l’Ouest par contre le groupe prévoit une meilleure rentabilité.