Un an après s’être séparé de ses activités non-food, le groupe alimentaire allemand Metro dit avoir posé de solides bases pour une future croissance. Néanmoins le Benelux continue de freiner cette croissance.
CA stable, bénéfice en baisse
La croissance réalisée par Metro au cours de sa première année sans les enseignes non-food Media Markt et Saturn (désormais regroupées sous Ceconomy) est minime : la croissance du chiffre d’affaires de 1,6% à 37,1 milliards d’euros est attribuable en grande partie aux effets de change favorables. Sur base comparable le chiffre d’affaires n’a progressé que d’un modeste 0,5%.
La majeure partie de la croissance provient du grossiste Metro qui a enregistré une hausse du chiffre d’affaires de 3%. Par contre les ventes de l’enseigne d’hypermarchés Real continuent de baisser (en plus de la fermeture de certains magasins). Par ailleurs dans certains pays la situation de Metro reste problématique : la rentabilité est en recul en Belgique, aux Pays-Bas et en Russie.
En excluant les revenus exceptionnels suite à la scission, le bénéfice s’est établi à 583 millions d’euros, contre 495 millions d’euros l’an dernier. Le résultat d’exploitation (EBIT) est resté stable à 1,1 milliard d’euros.
Prêt pour une future croissance après une année mouvementée
Malgré tout Metro, le holding qui désormais chapeaute toutes les activités food et supermarchés de Real, Makro et Metro, se dit satisfait de l’année écoulée. Le président du conseil d’administration Olaf Koch qualifie l’exercice décalé 2016/2017 d’année de transition et entend accélérer le rythme de croissance. « Ce fut l’une des années les plus mouvementées et les plus importantes stratégiquement de l’histoire de Metro. Grâce à la cotation en bourse du nouveau Metro, nous avons posé les bases en vue de fournir encore davantage de focus, d’innovation et de croissance. Au final cela améliorera notre capacité de profit opérationnelle », explique-t-il.
Pour l’an prochain Koch table sur une croissance du chiffre d’affaires de 1,1% et une forte hausse de la rentabilité : selon Metro, le résultat d’exploitation brut, hors effets de change et immobilier, peut grimper de 10%, notamment en élargissant le service envers les clients du secteur horeca et en misant sur la digitalisation.