Malgré l’échec de son offensive en Europe occidentale, le hard discounter russe Mere ne renonce pas à ses projets d’expansion internationale : il se concentre désormais sur les pays d’Europe de l’Est tels que la Serbie et la Lituanie.
30 % moins cher
L’année dernière, les tentatives de Mere de s’implanter en Belgique, au Royaume-Uni, en France, en Espagne, en Autriche et en Allemagne ont été vaines : la chaîne a fermé tous ses magasins dans ces pays, officiellement en raison de problèmes d’approvisionnement liés à la guerre en Ukraine et aux sanctions qui en ont découlé.
Mais cela ne signifie pas que Mere Europe abandonne complètement : en Serbie, la chaîne est passée de 13 magasins l’année dernière à 30 emplacements aujourd’hui. Selon une analyse du Lebensmittel Zeitung, le chiffre d’affaires aurait atteint 48 millions d’euros, soit 2,4 millions d’euros par magasin. Cependant, la chaîne y enregistre toujours une perte de 360 000 euros. En Lituanie, où l’inflation atteint des niveaux record, Mere possède environ deux douzaines de magasins et a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros. Mere y est en moyenne 30 % moins cher que ses concurrents.
Le discounter voit des opportunités en Europe de l’Est parce que le marché du détail y est encore plus fragmenté et que l’approvisionnement y est plus fluide. Ses magasins fourniraient localement, mais aussi en Biélorussie, en Pologne et, dans une moindre mesure, en Russie. Sur le marché intérieur russe, les ventes de Mere auraient augmenté de 40 %, pour atteindre environ 5 milliards d’euros.