Maison Dandoy a cessé d’exporter vers des pays lointains bien que la marque de biscuits bruxelloise ait renoncé à 10% de son chiffre d’affaires de cette manière. Selon l’entreprise, cela n’était plus justifiable d’un point de vue écologique et économique.
Insoutenable
Jusqu’à récemment, le marché japonais représentait 5 % des ventes de la Maison Dandoy. Pourtant, depuis le début de l’année, plus un seul biscuit bruxellois ne s’envole de Bruxelles vers le Japon, où une première succursale avait ouvert ses portes en 2012.
Envoyer des biscuits par avion au Japon n’est guère éthique d’un point de vue environnemental, explique le co-PDG Alexandre Helson à L’Echo. De plus, le dirigeant dénonce une mondialisation à outrance, où l’on trouve les mêmes produits de Bruxelles à Tokyo ou New York. Mais la rentabilité était également compromise : il a fallu du temps à l’entreprise familiale pour découvrir qu’elle perdait de l’argent.
Des coûts cachés astronomique
« Une petite entreprise mécanisée comme la nôtre n’est tout simplement pas adaptée à ce type d’exportation. Pour une PME de notre taille, les coûts cachés sont astronomiques », explique le PDG en évoquant l’augmentation des frais de transport, la diminution des marges et la présence de nombreux intermédiaires.
L’entreprise n’exporte plus vers les États-Unis non plus. Pendant les fêtes, on pouvait trouver les biscuits bruxellois dans plusieurs grands magasins de luxe, comme Bergdorf Goodman à New York. Même les commandes sur la boutique en ligne (qui représente pourtant moins de 2 % des ventes) ne peuvent être effectuées qu’à partir de la Belgique et des pays voisins.
Davantage de magasins en Belgique
Au total, Maison Dandoy a perdu pas moins de 10 % de son chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Mais cela a été largement compensé depuis, explique Alexandre Helson : le biscuitier mise désormais sur l’expansion à l’intérieur du pays. Depuis sa décision en 2023, la marque a ouvert deux nouvelles boutiques à Bruxelles (Ixelles et Saint-Gilles).
L’entreprise souhaite désormais s’étendre de Bruxelles aux villes voisines, tant en Flandre qu’en Wallonie. « Nous avons encore une grande marge de progression en Belgique », a déclaré Helson, qui mise sur un réseau de magasins locaux. Le magasin de Paris pourrait également rester, car il est encore assez proche.