L’Autorité européenne de la concurrence a ouvert une enquête à l’égard du fabricant de biscuits Mondelez : le géant des produits de grande consommation se serait entendu sur les prix et aurait empêché des ventes transfrontières.
Fermeture des frontières pour les biscuits ?
Après de précédentes perquisitions dans les bureaux européens de Mondelez International, l’entreprise elle-même et la Commission européenne confirment qu’une enquête officielle est en cours à l’égard du groupe américain. Le fabricant de biscuits (Milka et Oreo, entre autres) est soupçonné d’avoir enfreint le droit européen de la concurrence.
Quelles sont les infractions commises par Mondelez ? Différentes informations – qui n’ont pas encore été confirmées – circulent à sujet : certains médias parlent de livraisons en noir et d’entente sur les prix. La Commission européenne soupçonne d’éventuelles infractions concernant les ventes transfrontières : le fabricant de biscuits aurait empêché que ses produits puissent se vendre dans tous les pays, en adaptant les emballages par exemple.
200 millions d’euros d’amende
Récemment AB InBev a été condamné pour des pratiques similaires : en utilisant des étiquettes spéciales le brasseur entravait la vente en Belgique de bière (meilleur marché) provenant des Pays-Bas et de France. Le groupe brassicole s’est vu infliger une amende de 200 millions d’euros par l’UE.
L’enquête à l’égard de Mondelez est en cours depuis novembre 2019, mais l’information vient d’être officiellement confirmée par les deux parties. Le groupe mentionne l’enquête dans son dernier rapport annuel adressé à l’Autorité américaine de la concurrence. L’entreprise dit coopérer avec la Commission. De son côté l’UE confirme l’information au magazine Euractiv.