Au cours de son exercice décalé 2018/2019 (clos le 31 mars) le groupe de boissons néerlandais Lucas Bols (connu pour son genièvre) a vu ses ventes augmenter principalement dans les pays avec de faibles marges bénéficiaires. Ce qui à son tour pèse sur le bénéfice …
Forte croissance aux Etats-Unis
Commençons par la bonne nouvelle : Lucas Bols a enregistré un chiffre d’affaires annuel de 92,5 millions d’euros, soit une légère hausse de 0,3%. Les marques mondiales (dont Bols et Passoa) ont connu une forte croissance de 3,5%. Quant aux marques régionales ( avec entre autres les liqueurs italiennes Galliano et Vaccari), elles montrent des signes de redressement : la baisse du chiffre d’affaires s’est limitée à 5,9%, grâce à un solide deuxième semestre.
Au niveau des régions on observe de fortes divergences : alors que l’Amérique du Nord affiche une croissance à deux chiffres, grâce à une hausse du chiffre d’affaires de 20% aux Etats-Unis, en Europe de l’Ouest par contre le chiffre d’affaires a reculé de 3,9%. Dans la zone Asie-Océanie les chiffres sont restés stables, tandis que les marchés émergents ont renoué avec la croissance, grâce à une amélioration au second semestre.
Marge brute en forte baisse
Toutefois la marge brute totale a chuté de 160 points de base à 59,2%. Le CEO Huub Van Doorne, qui a racheté Bols à Rémy Cointreau en 2006, attribue cette baisse au « mix géographique avec davantage de livraisons dans des marchés avec une marge plus faible », ainsi qu’à « l’introduction de Nuvo » aux Etats-Unis. Fin 2017 Lucas Bols a acquis les droits de distribution mondiaux de cette liqueur rose pétillante. Au bout du compte il reste un bénéfice net de 16,6 millions d’euros, un sérieux recul par rapport aux 20,4 millions d’euros de l’année auparavant.
« 2018/2019 a été une année durant laquelle stratégiquement nous avons réalisé beaucoup de choses et avons renforcé les bases pour une croissance future », commente Van Doorne : « Nous sommes satisfaits de la croissance de 3,5% des marques mondiales, suite à la forte croissance aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Chine. Le marché du retail en Europe de l’Ouest s’est avéré plus difficile et le marché japonais des liqueurs est en recul. Nous sommes heureux d’avoir surperformé le marché aux Etats-Unis et en Chine, d’importantes régions de croissance pour nos marques mondiales. »
Le CEO se montre très confiant pour l’avenir : « Grâce à une série de contrats de distribution, nouveaux ou prolongés, avec des partenaires de distribution, tant nouveaux qu’existants, nous avons garanti et optimalisé notre accès à d’importants marchés pour les prochaines années. Notre capacité à conclure des partenariats avec des distributeurs de premier plan dans le monde entier est le reflet de la force de notre portefeuille de marques. »