Au cours de l’exercice écoulé le transformateur de fruits et légumes Greenyard a subi une lourde perte, faisant ainsi grimper son taux d’endettement.
Listeria et été caniculaire
Durant l’exercice écoulé le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros, soit une baisse de 4,3%. En cause ? Le long été caniculaire, ainsi que la pression sur les prix suite à la concurrence accrue. En outre les résultats ont été affectés par la contamination à la listeria en Hongrie, qui a obligé Greenyard à rappeler d’énormes quantités de produits.
Tous ces éléments ont eu une influence néfaste sur la rentabilité de l’entreprise : le bénéfice d’exploitation ajusté a chuté de près de 50% à 64,5 millions d’euros. Suite à des charges non-récurrentes et des dépréciations, Greenyard a finalement subi une perte nette de 237,7 millions d’euros. Durant cette même période les dettes ont augmenté de 419 millions d’euros à 456 millions d’euros. Vu le bénéfice brut d’exploitation inférieur, le taux d’endettement de l’entreprise (le rapport dettes/ebitda) a atteint 7,1. Greenyard s’est fixé pour objectif de réduire ce taux d’endettement à 3 d’ici fin mars 2022.
Plan de transformation sur la bonne voie
Les banques ont accordé 15 mois à Greenyard pour réaliser son plan de transformation, nécessaire pour réduire ses dettes. Le groupe affirme que le plan de transformation est sur la bonne voie et s’attend pour cette année à un effet positif sur l’ebitda de 20 millions d’euros. Entretemps le groupe est parvenu à céder son usine de surgelés en Hongrie.
Concernant l’augmentation de capital envisagée, l’entreprise ne mentionne rien de concret. Selon les analystes il faudrait 80 à 140 millions d’euros. Greenyard a entamé des discussions avec des investisseurs potentiels et souhaite finaliser l’opération en mars 2020.