La direction du groupe Louis Delhaize veut remettre Cora sur les rails et demande des efforts au personnel pour y parvenir. Les syndicats craignent qu’il ne s’agisse d’une manœuvre pour vendre la chaîne d’hypermarchés.
Réduction des coûts salariaux
Suite à la décision du groupe Louis Delhaize d’arrêter les chaînes de supermarchés Match et Smatch en Belgique, le malaise est grand parmi les employés de Cora, qui exploite sept grands hypermarchés déficitaires en Wallonie et à Bruxelles. Les observateurs craignent en effet que la chaîne ne fasse faillite si un repreneur ne se manifeste pas rapidement.
Toutefois, lors d’une concertation avec les syndicats jeudi, la direction a assuré qu’elle souhaitait remettre la chaîne d’hypermarchés sur les rails. Pour ce faire, elle demande des efforts au personnel : les pauses payées seraient supprimées, les primes et les congés seraient ramenés au niveau du secteur, a déclaré Elisabeth Lovecchio, du syndicat CNE, à l’agence de presse Belga. Pour réduire encore les coûts salariaux, Cora souhaite également encourager les départs volontaires.
Scepticisme
Plus de 2 000 personnes travaillent encore chez Cora. Ils seront informés des exigences de la direction dans les semaines à venir. La syndicaliste réagit déjà avec scepticisme : « On a surtout l’impression qu’ils veulent rendre les magasins plus beaux qu’ils ne le sont afin de mieux les vendre par la suite. »
La semaine dernière, on a appris que Colruyt Group reprenait 57 supermarchés Match et Smatch du groupe Louis Delhaize. Si aucun repreneur n’est trouvé pour les 27 succursales restantes, 690 employés pourraient être licenciés collectivement.
Le groupe a déjà vendu ses activités françaises et roumaines à Carrefour au cours des derniers mois. Au Luxembourg, E.Leclerc a repris 27 magasins. En Belgique, outre Cora, Louis Delhaize ne possède que le grossiste alimentaire Delfood, qui approvisionne des supérettes indépendantes et des magasins de stations-service, et Delitraiteur, une chaîne de 41 magasins traiteur.