L’inflation des denrées alimentaires a dépassé les 20 % pour la première fois en mars, ce qui constitue un nouveau record. Les légumes, en particulier, renchérissent considérablement le prix du caddie. « Ce n’est pas le moment d’interdire les promotions 1+1 gratuites », estime Test-Achats.
Nouveau record
L’inflation dans les supermarchés a atteint un nouveau record en mars, avec un chiffre de 20,6 %. Au cours des trois derniers mois, le taux d’inflation a oscillé autour de 19,5 %. Les prix élevés des denrées alimentaires ont également entraîné une nouvelle hausse de l’inflation générale, qui avait pourtant baissé ces derniers mois, selon Test-Achats.
L’organisation de consommateurs compare depuis plus d’un an les prix de 3 000 produits dans les magasins des chaînes de supermarchés Albert Heijn, Aldi, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize et Lidl. Une famille moyenne de deux personnes dépense aujourd’hui 521 euros par mois au supermarché, soit 89 euros de plus qu’il y a un an.
Légumes et produits laitiers
Comme le mois dernier, le taux d’inflation élevé est principalement dû à la forte hausse des prix des légumes : ils étaient 31 % plus chers en mars qu’un an plus tôt, et même 40 % si l’on exclut les pommes de terre. La laitue Iceberg est désormais 53 % plus chère que l’année dernière, le concombre 51 % et les oignons 50 %.
Mais l’inflation n’épargne aucune catégorie de produits. Les articles à base de papier sont 39 % plus chers qu’en mars de l’année dernière, les produits laitiers sont en moyenne 26 % plus chers, avec des écarts importants pour le fromage jeune (gouda) (+42 %), la crème (+33 %) et le lait demi-écrémé (+29 %).
Panier anti-inflation
Test-Achats regrette que le ministre des finances Van Peteghem propose dans son plan de réforme fiscale d’augmenter la TVA sur les produits laitiers de 6 à 9 % : « Pour les fruits et légumes, on a toutefois trouvé une possibilité de réduire la TVA à 0 %. Nous espérons donc qu’un maintien – au moins temporaire – de 6 % pour les produits laitiers et le pain pourra être discuté. Nos résultats montrent clairement que ce sont précisément ces catégories de produits de base qui ont été les plus durement touchées par la hausse des prix », a déclaré la porte-parole Laura Clays.
L’organisation de consommateurs réitère sa demande au gouvernement d’examiner quels produits de base pourraient faire l’objet d’un gel des prix pendant une certaine période, à l’instar du « panier anti-inflation » en France. Elle considère également que le moment pour la proposition d’interdire les promotions 1+1 gratuites est « très mal choisi ».