« Pragmatisme, concertation et réalisme »
La passation de pouvoir au eu lieu ce mardi 1er décembre lors de la réunion annuelle de la Fevia : Bernard Deryckere (Groupe Alpro) y a passé le flambeau à Jean Eylenbosch (Chaudfontaine et Coca-Cola Enterprises Belux) .
D’emblée Jean Eylenbosch a appelé le gouvernement à « collaborer avec l’industrie alimentaire pour créer de l’emploi et élaborer des solutions pragmatiques face aux défis », auxquels le secteur est confronté. « Appuyons-nous sur nos forces : la qualité et l’innovation sont à la base de notre modèle de croissance. Grâce à cela, nous pouvons stimuler l’exportation des produits alimentaires belges et préserver l’emploi dans notre pays. Nous pouvons être fiers de ce que notre petit pays produit au niveau alimentaire », a souligné Jean Eylenbosch.
Le nouveau président n’a pas manqué de mentionner deux dossiers épineux : l’instauration d’une consigne pour les emballages de boissons et la taxe sur les graisses et les sucres. « Dans notre petit pays le seul moyen de s’attaquer au problème des déchets sauvages et de l’obésité est la concertation. Je veux tendre la main au gouvernement afin d’entamer le dialogue concernant chacun de ces dossiers. Pour obtenir des résultats, il faut réunir autour de la table toutes les parties prenantes et élaborer un plan en commun. » A ce titre le président a évoqué le dossier du sel, dans lequel la collaboration entre le gouvernement, l’industrie et la distribution a permis de réduire de 10% la consommation de sel des citoyens.
En même temps, il estime qu’il faut rester réaliste : « Nous devons être conscients du fait que nous travaillons et vivons en Belgique. Notre pays n’est ni une île, ni un géant. Nous ne sommes qu’un petit point sur la grande carte mondiale. Nous devons donc être réalistes et nous rendre compte que nos concurrents étrangers sont sur le seuil de notre porte », poursuit le nouveau président.
Excellent bilan final
De son côté le président sortant Bernard Deryckere peut s’estimer satisfait de son beau parcours chez Fevia. Sous sa présidence le chiffre d’affaires de l’industrie alimentaire a augmenté de 11,9%, et ce principalement grâce au succès rencontré sur les marchés d’exportation lointains, comme la Chine, le Canada et les Etats-Unis. L’an dernier le chiffre d’affaires global a atteint 48 milliards d’euros, dont 23 milliards d’euros proviennent de l’exportation.
Ces dernières années le secteur alimentaire est d’ailleurs le seul secteur industriel en Belgique à avoir su préserver l’emploi (88.500 collaborateurs directs et 113.500 collaborateurs indirects). Aussi le secteur a pu présenter un bilan économique positif.
De plus, grâce à la campagne « Food.be. Small Country. Great Food », lancée par la Fevia durant l’été 2013, Deryckere a permis aux produits alimentaires belges de s’imposer tant au niveau national qu’international. « Nous étions déjà le premier secteur industriel de notre pays, mais grâce à Food.be nous sommes désormais reconnus en tant que tel », souligne le président sortant. « Avec le concept Food.be nous montrons à l’étranger combien nous sommes fiers de nos produits alimentaires, comme dernièrement par exemple lors de l’exposition universelle de Milan. Dans le pavillon belge, qui attiré en moyenne 15.000 visiteurs par jour, il s’est vendu quotidiennement une tonne de frites belges et 750 litres de bière belge. »