Les fruiticulteurs belges s’en vont conquérir l’Inde : pour l’instant ce pays est déjà le principal marché d’exportation hors Europe pour les pommes belges et les poires belges y sont également fortement promues.
Réponse au boycott russe
Durant le premier semestre de 2017 l’Europe a exporté environ 35.000 tonnes de pommes vers l’Inde, dont un tiers provenait de fruiticulteurs belges. « Il y a quelques années l’exportation vers l’Inde était négligeable. Cette année nous avons déjà atteint le cap magique de 10 millions de kilos de pommes belges », se félicite Gert Van Causenbroeck de l’Office Flamand d’Agro-Marketing (VLAM) dans le journal De Tijd.
Suite à l’embargo russe, les fruiticulteurs belges ont perdu une grande partie de leurs revenus et ont dû se mettre en quête d’autres marchés d’exportation. Très vite l’Inde a été une cible importante : « Le niveau des revenus en Inde augmente et ce grand groupe de consommateurs avec des revenus plus élevés consacrent une part de plus en plus importante de leurs dépenses à l’alimentation fraîche, tels que les fruits », explique Van Causenbroeck. « En outre le retail dans les villes indiennes est de mieux en mieux organisé. »
Egalement d’autres fruits et légumes
Lors de la dernière visite d’Etat du roi Philippe en Inde, une attention particulière a été accordée aux fruits belges et en particulier à la poire Conférence, qui pour l’instant n’a pas encore réellement séduit les consommateurs indiens en raison de son aspect extérieur : « De par sa couleur brunâtre en-dessous, le monde entier pense qu’il s’agit d’un fruit pourri. Il faut donc inciter les gens à goûter votre produit », souligne Van Causenbroeck.
La semaine dernière BelOrta a signé un contrat avec IG International, un importateur indien de fruits et légumes. Grâce à cette collaboration, notre pays exportera non seulement des fruits vers l’Inde, mais également des légumes. Toutefois l’objectif n’est pas de remplacer la Russie par l’Inde : « Nous n’avons d’autre choix que de nous diversifier et d’expédier de plus petits volumes vers davantage de destinations. Ce qui en soi est plus difficile, mais permet d’éviter que nos cultivateurs dépendent de la situation géopolitique d’un seul pays », explique Filip Fontaine, CEO de la criée de fruits et légumes BelOrta.