Après un conseil d’entreprise extraordinaire qui a duré à peine 15 minutes, les syndicats annoncent de nouvelles actions chez Delhaize. Le détaillant n’abandonne pas son projet de transférer 128 supermarchés à des opérateurs indépendants.
Licenciement collectif
La première concertation entre la direction de Delhaize et les syndicats a eu lieu mardi matin, suite à l’annonce, la semaine dernière, d’un vaste plan prévoyant la vente de 128 magasins intégrés à des opérateurs indépendants. Les syndicats demandent le retrait de ce plan mais la direction ne veut parler que des modalités du projet, a-t-on appris à l’issue d’une brève réunion d’à peine 15 minutes. A la grande indignation des délégués, le CEO Xavier Piesvaux n’était pas présent à la réunion.
Les employés sont particulièrement préoccupés par les salaires et les conditions de travail dans les magasins indépendants, qui relèvent d’une autre commission paritaire. Delhaize affirme que les contrats actuels seront maintenus après la reprise, mais les syndicats ne le croient pas. Ils demandent l’application de la loi Renault, qui prévoit des procédures spécifiques pour les licenciements collectifs.
Une grande volonté d’agir
Les syndicats ne comptent pas en rester là et envisagent maintenant d’autres actions. Pour eux, il ne peut y avoir de franchise de succursales. « La lutte sera longue », préviennent-ils. Des consultations sont également prévues dans les prochaines semaines, mais il semble peu probable qu’elles puissent faire avancer les choses.
De l’avis général, la volonté des travailleurs est élevée : plusieurs centaines de militants se sont présentés au siège de Zellik. Pendant ce temps, quelque 95 magasins Delhaize restent fermés aujourd’hui. Les magasins ouverts se débattent avec des rayons vides parce qu’ils n’ont pas été approvisionnés à temps.