Schwarz Group, la société mère de Lidl et de Kaufland, a enregistré des ventes record l’année dernière. Pourtant, le détaillant allemand n’est que modérément satisfait. Le groupe de supermarchés se serre la ceinture cette année.
Moins que l’inflation
De quoi se réjouir chez Schwarz Group, dirait-on : Lidl fête ses 50 ans cette année et la société holding mère affiche une nouvelle année record. L’année 2022 a été marquée par une croissance à deux chiffres de 15,4 %, ce qui a permis de réaliser un chiffre d’affaires net record de 154,1 milliards d’euros. Le groupe allemand est toutefois plutôt réticent à l’égard d’une « année financièrement stable », rapporte le Lebensmittel Zeitung.
Il est en effet frappant de constater que la petite sœur Kaufland s’est mieux comportée que Lidl. Les hypermarchés Kaufland ont progressé de 16,1 % pour atteindre 31,8 milliards d’euros, grâce à l’acquisition d’une centaine de magasins Real. Chez Lidl, les ventes n’ont augmenté « que » de 13,8 % pour atteindre 114,8 milliards d’euros, ce qui est inférieur à l’inflation alimentaire de 15 % en Europe. Dans les pays autres que l’Allemagne, le chiffre d’affaires de Lidl a augmenté de 7,1 % pour atteindre 66,7 milliards d’euros, comme l’a révélé l’entreprise plus tôt.
Beaucoup moins de postes vacants
Schwarz ne divulgue pas les chiffres des bénéfices, mais admet que l’inflation et la hausse des taux d’intérêt pèsent sur le groupe. Le groupe n’a pas été en mesure de répercuter pleinement ces augmentations de coûts sur les clients. En Belgique, par exemple, Lidl a enregistré une perte record de plus de 50 millions d’euros. Dans d’autres pays, la situation est plus nuancée, mais globalement les marges sont en baisse.
Les stocks élevés de produits non alimentaires et les coûts qui en découlent sont particulièrement préoccupants. « Il y a des économies à tous les bouts de champs« , déclare une source anonyme au Lebensmittel Zeitung. Par exemple, le nombre de postes vacants au siège s’est considérablement réduit, à l’exception des postes liés aux TI. Proportionnellement, il y a aussi moins d’investissements, puisque le budget d’investissement de 8 milliards d’euros est resté identique à celui de l’année précédente, malgré la croissance.