La Commission européenne va durcir les contrôles des « produits du Sud » importés comme le bois, le café, le cacao et le soja. À l’avenir, les importateurs devront prouver que leur production n’a pas entraîné de déforestation.
Mettre fin à la déforestation
Les nouvelles règles d’importation constituent la mesure la plus visible d’un ensemble d’initiatives que l’Europe veut mettre en œuvre pour protéger l’environnement, le climat et la biodiversité.
L’Union européenne est le premier consommateur mondial de soja, de bœuf, d’huile de palme, de bois, de cacao et de café après la Chine. Or ces produits sont souvent cultivés sur des terres déboisées. Malgré les accords volontaires et l’introduction de divers de labels, 178 millions d’hectares nets de forêts ont disparu au ces 30 dernières années, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Soit à peu près la superficie de la France.
Traçable
Le nouveau règlement prévoit que les importateurs des produits susmentionnés, mais aussi de produits dérivés comme le cuir, le chocolat et les meubles, devront prouver qu’ils ne sont pas issus de terres déboisées et proviennent par conséquent de terres agricoles existantes. En d’autres termes, les matières premières devront être traçables afin que l’on connaisse clairement leur provenance. Les entreprises devront exercer une diligence raisonnable sur leur chaîne d’approvisionnement, tandis que les États membres seront responsables du contrôle.
Selon le WWF, un pays comme la Belgique a une large responsabilité dans la déforestation mondiale. « La production de soja, de cacao, de viande bovine et de cuir, d’huile de palme, de café, de caoutchouc, de bois et de papier que la Belgique importe sous forme brute ou transformée nécessite plus de 10 millions d’hectares par an. Cela représente plus de trois fois la superficie de notre pays », a déclaré l’organisation de défense de l’environnement dans De Tijd.