Le café et le chocolat devront bientôt prouver qu’ils ne proviennent pas de zones déforestées. Un nouvel accord historique a été conclu à ce sujet par l’Europe. Les produits liés à la déforestation ne seront plus autorisés à entrer ou à sortir d’Europe.
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Au cours des 30 dernières années, des zones forestières plus grandes que la superficie de l’Europe (420 millions d’hectares) ont disparu dans le monde en raison de la déforestation, a calculé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. En particulier pour la culture de l’huile de palme et du soja, les forêts sont abattues en masse. Or, à terme, cela constitue une menace majeure pour la biodiversité et le climat.
Un accord historique a donc été conclu aujourd’hui dans l’UE sur une loi révolutionnaire contre la déforestation. La particularité de cette loi est que les produits souvent associés à la déforestation devront démontrer leur origine. Ils doivent être en mesure de présenter un certificat basé sur des images satellites et des coordonnées GPS. S’ils arrivent dans l’UE, par exemple au port d’Amsterdam, et qu’ils n’ont pas ce certificat, ils ne sont pas autorisés à entrer.
Du steak aux meubles
Concrètement, il est question de viande bovine, de café, de cacao, de caoutchouc, de bois et d’huile de palme. Les produits de base tels que le cuir, le chocolat, les meubles et le papier sont également couverts par la loi. Le biodiesel et le maïs ne sont pas (encore) inclus, mais la Commission européenne étudie la possibilité de les ajouter ultérieurement.
Les entreprises liées à la déforestation seront interdites d’importation ou d’exportation dans l’UE. Bien que le nombre de contrôles dépende du pays de production. Dans les pays présentant le risque le plus élevé, 9 % des commerçants subissent un contrôle, rapporte Euractiv. L’Europe espère que cela incitera également les pays producteurs à modifier leurs politiques.
La loi doit maintenant être votée par le Parlement européen et devrait entrer en vigueur l’année prochaine. Les grandes et moyennes entreprises auront alors 18 mois pour s’adapter, tandis que les micro et petites entreprises auront deux ans pour s’aligner.