La Russie nationalise les succursales locales de Danone et de Carlsberg, à l’insu des entreprises elles-mêmes. Mais elles ne se laisseront pas faire à la légère.
Juste avant le départ
Dimanche, le président Vladimir Poutine a signé un décret autorisant le gouvernement russe à saisir les divisions locales de l’entreprise française Danone et de l’entreprise danoise Carlsberg. Les actions des deux entreprises ont été placées sous « gestion temporaire » par la société d’État Rosimouchtchestvo. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie menace de nationaliser les actifs des entreprises occidentales en réponse aux sanctions occidentales.
Danone et Carlsberg sont toujours présentes en Russie, mais l’Occident exerce une pression croissante sur elles pour qu’elles se retirent du pays. Après des mois de recherche, Carlsberg a déclaré avoir enfin trouvé un acquéreur potentiel, mais attend toujours l’approbation des autorités. La filiale russe Baltika détient une part de marché d’environ 30 % dans le pays, selon The Guardian. En octobre dernier, Danone a également déclaré qu’elle quittait (en partie) le pays. Le géant des produits de grande consommation n’y resterait actif que pour les produits alimentaires pour enfants.
Il est intéressant de noter que les entreprises ne semblent pas avoir été informées de la saisie. Carlsberg déclare n’avoir reçu aucune information officielle de la part des autorités russes concernant le décret présidentiel ou ses conséquences. En tout cas, le projet de rachat devient maintenant « très incertain », selon l’entreprise. Danone étudie la situation et se prépare à protéger ses droits en tant qu’actionnaire et à assurer la continuité des opérations, notamment pour les employés.