(mis à jour) Les syndicats socialistes et libéraux de Delhaize ont lancé un préavis de grève. Ils sont mécontents de la convention collective, mais les négociations de lundi soir ont échoué.
Six heures de négociations
Déjà en 2019, Delhaize a introduit une nouvelle convention collective, comprenant des horaires de travail plus flexibles, des équipes de remplacement volantes et des équipes polyvalentes. Cependant, la plupart des syndicats n’ont jamais été favorables à ce nouveau régime de travail : seul le syndicat socialiste BBTK-SETCa a signé la convention collective. Et même cela n’a pas duré longtemps, car au printemps dernier, le syndicat a fait sauter l’accord de travail.
Une réunion de réconciliation a eu lieu lundi soir, mais aucun accord n’a été trouvé malgré six heures de négociations, rapporte De Tijd. En effet, Myriam Delmée, de la SETCa, déclare carrément la guerre à la chaîne : « Nous avons simplement demandé l’application de la convention collective de travail existante, mais l’employeur refuse de la respecter. Cependant, il l’a co-signé. Cela signifie la guerre. » Le principal problème serait le non-remplacement des absents dans les équipes polyvalentes, ce qui entraîne un manque de personnel.
Un sursis de deux semaines
Les autres syndicats voient les choses moins en noir et blanc, selon De Tijd. Ils reconnaissent que Delhaize cherche du personnel supplémentaire, mais, comme presque tout le monde dans le secteur, a du mal à en trouver. La pandémie Covid a également constitué une situation exceptionnelle, tandis que l’inflation extrême et la pression sur les marges obligent désormais à faire des économies.
Les syndicats socialistes et libéraux ont néanmoins émis un préavis de grève. Delhaize aura deux semaines pour parvenir à un accord, faute de quoi des grèves éclateront. Comme la convention collective ne s’applique qu’aux supermarchés détenus par l’entreprise, et donc pas aux magasins franchisés, il est probable que les magasins intégrés seront principalement touchés. L’automne risque toutefois d’être mouvementé pour l’ensemble du secteur, car les pénuries de personnel et les coûts inflationnistes continuent de s’accumuler.
Chez Delhaize, on regrette le résultat des consultations. « Mais comme toujours, nous restons attachés à un dialogue social constructif et nous espérons ainsi parvenir à une solution, » réagit son porte-parole Roel Dekelver.