Tous les magasins sont ouverts
Le 10 juin Delhaize annonçait une grande restructuration de ses points de vente belges : 14 magasins non-rentables devront fermer leurs portes. Par ailleurs 2.500 emplois risquent de passer à la trappe, tant dans les magasins menacés de fermeture qu’au siège central.
Cette annonce a entraîné diverses grèves spontanées, ainsi que le blocage de l’accès à certains magasins. Mercredi les syndicats ont manifesté devant le siège principal de l’entreprise et jeudi les employés du dépôt de boissons à Ninove ont arrêté le travail.
Communication maladroite
Pour l’instant d’autres actions n’ont pas encore été prévues, « à moins que la direction continue d’accumuler les gaffes », indique Jan de Weghe secrétaire de l’ABVV, faisant référence à l’incident survenu lors d’une visite du nouveau CEO de Delhaize Belgique Denis Knoops au supermarché de La Louvière. Le CEO y avait déclaré que les non-grévistes étaient de ‘vrais Delhaiziens’. Par ailleurs l’absence de Knoops lors du premier conseil d’entreprise après l’annonce de la réorganisation a été considéré comme un signe de mépris.
A présent c’est une erreur de communication qui suscite à nouveau l’indignation : Delhaize Belgique a adressé une lettre à 15.000 membres du personnel mentionnant le numéro de téléphone d’une cellule d’assistance psychologique. Toutefois le numéro de téléphone comportait une erreur de frappe : les personnes ayant composé ce numéro était dirigées vers un cabinet d’huissiers spécialisé dans les recouvrement de dettes, apprend-on dans De Standaard et Het Nieuwsblad.
Reprise des négociations après les vacances d’été
La semaine prochaine la direction et les syndicats se remettront autour de la table. Les représentants des employés y attendent les réponses aux questions qu’ils ont soumises au conseil d’entreprise mercredi dernier. Les négociations reprendront après les vacances d’été.
Le syndicats pensent que les discussions prendront beaucoup du temps. Dans une première phase ils sont en droit de demander des informations supplémentaires et de proposer des alternatives à la restructuration.
Traduction : Marie-Noëlle Masure