En signe de protestation contre la guerre en Ukraine, plusieurs chaînes de supermarchés ne commandent plus de produits en provenance de Russie. La vodka est particulièrement visée, même si elle est souvent produite dans d’autres pays.
Suspension des commandes
De plus en plus de détaillants annoncent qu’ils retirent les produits russes de leurs gammes ou, du moins, qu’ils suspendent les commandes. Le leader du marché belge Colruyt ne commande plus de produits en Russie, mais passe toujours autant de commandes que possible en Ukraine, a déclaré son porte-parole dans Het Nieuwsblad. Moins de 30 produits, tant alimentaires que non alimentaires, sont concernés.
Delhaize prend également des mesures et retire deux produits de sa gamme : La vodka Russian Standard et le crabe de Kamchatka. Il ne s’agit pas d’un boycott : l’approvisionnement serait de toute façon perturbé par la guerre, affirme la chaîne de supermarchés. Albert Heijn et Carrefour affirment ne pas avoir de produits russes dans leur assortiment, et la vodka commercialisée dans les magasins belges Aldi ne proviendrait pas de Russie.
Il en va de même pour de célèbres marques de vodka comme Absolut (originaire de Suède) et Eristoff (originaire de Géorgie). Pas sûr que cela suffise à les épargner : sur les médias sociaux, établissements de restauration et consommateurs font savoir qu’ils se passeront de vodka pour l’instant.
Bannissement européen
Le bannissement de la vodka est un phénomène européen, et même mondial. En début de semaine, Aldi Nord a été le premier à annoncer qu’il ne vendrait plus de vodka, le seul produit russe de la gamme du discounter. D’autres chaînes de supermarchés allemandes ont rapidement suivi le mouvement : Aldi Süd, Rewe et Penny, notamment, ont déjà indiqué qu’elles ne vendaient plus de vodka. Le leader du marché, Edeka, soutient les sanctions mais affirme que la décision finale appartient à chaque magasin.
Dans les pays voisins de la Russie et de l’Ukraine, les chaînes de supermarchés prennent également une position claire. En Pologne, Biedronka, Carrefour, Lidl, Kaufland, Netto et Stokrotka retirent de leurs rayons les produits russes et biélorusses. Tout comme Kesko en Finlande et Maxima en Lettonie.
Un phénomène qui ne se limite pas à l’Europe : les gouverneurs de plusieurs États américains ont ordonné que le spiritueux russe soit retiré des rayons des magasins. Des campagnes de boycott ont également été lancées au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie.