La chaîne de supermarchés britannique Morrisons a décidé d’adopter la semaine de quatre jours au lieu de cinq pendant six mois. Ce régime est censé avoir un impact positif sur le bien-être des travailleurs et l’environnement, même s’il ne s’appliquera qu’au siège social.
Plus productif avec moins de jours
Morrisons teste une semaine de travail plus flexible à son siège social : pendant six mois, les employés de bureau ne devront travailler que quatre jours par semaine pour le même salaire. Mais l’enseigne attend d’eux la même quantité de travail et le même nombre d’heures. Concrètement, cela signifie que de nombreuses personnes travailleront désormais en plages de neuf heures au lieu de huit, avec une équipe de six heures le samedi toutes les quatre semaines.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne « 4 Day Week Global », un groupe d’action mondial qui encourage et aide les entreprises et les organisations à passer à la semaine de quatre jours. Le test se déroulera dans la plupart des pays anglophones, du Royaume-Uni à l’Australie en passant par la Nouvelle-Zélande et le Canada. Trente entreprises y participeront rien qu’en Grande-Bretagne.
« L’idée est que cette nouvelle méthode de travail innovante nous permettra d’être plus flexibles et réactifs, et nous pensons que cela fera de Morrisons un endroit où plus de gens voudront travailler – et rester », indique la chaîne de supermarchés. L’entreprise a constaté qu’elle avait gagné en productivité, réactivité et flexibilité avec le télétravail.
Également chez Unilever
Le géant des produits de grande consommation Unilever est également de la partie : en Nouvelle-Zélande, ses collaborateurs ont été temporairement autorisés à travailler 20% de moins l’année dernière, avec maintien du salaire. Selon les initiateurs, les expériences précédentes en Islande ont remporté un succès retentissant et permis à 86% de la main-d’œuvre islandaise de passer à une semaine de travail plus courte ou d’acquérir le droit de le faire à l’avenir.
En Islande, la productivité est restée identique, voire s’est améliorée, alors que les employés ont eu le sentiment d’être moins stressés, que leur santé s’est améliorée et qu’ils ont pu trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. « La semaine de quatre jours peut aider l’entreprise à gagner en productivité. Elle peut également apporter divers bénéfices en matière de santé. Et elle fait primer le bien-être de chacun », souligne également Morrisons.
Une étude britannique a cité un avantage supplémentaire : une semaine de travail plus courte réduirait également les émissions de CO2. Les résultats du test sont suivis par des chercheurs des universités d’Oxford, de Cambridge et de Boston. Les entreprises participantes bénéficieront également de formations pratiques.