Buurtsuper.be, l’organisation des supermarchés indépendants d’Unizo, demande des restrictions légales sur les prix cassés pratiqués sur les produits frais. Selon le groupe d’intérêt, ces pratiques mettent en péril l’existence de toute la chaîne alimentaire.
Réaction en chaîne
Dans un communiqué de presse, Buurtsuper.be pointe explicitement du doigt les fameuses promotions 1+1, 1+2 et 1+5 gratuits proposées dans les supermarchés. Albert Heijn a été le premier à lancer de telles promotions sur les produits frais, et bon nombre de détaillants lui ont depuis emboîté le pas (par la force des choses). L’organisation d’Unizo craint une véritable « course vers le bas », qui pèserait de plus en plus sur les marges des producteurs et des détaillants. « La plupart des supermarchés de proximité devant suivre la politique de prix de leur franchiseur, les ‘prix cassés’ sur les produits frais ont un impact considérable sur leur rentabilité globale », explique Luc Ardies, de Buurtsuper.be.
L’Europe ne permet pas aux États membres d’interdire les ventes liées. Cependant, la France impose des restrictions sur la vente liée des aliments frais : ainsi, notre voisin du sud interdit l’utilisation du terme « gratuit » dans la promotion des produits alimentaires.
Sécurité alimentaire
Buurtsuper.be demande au gouvernement de se pencher sur les restrictions qui peuvent être imposées sur les promotions et les prix cassés pratiqués sur les aliments frais. « Des prix cassés comme ceux pratiqués sur les fruits et légumes minent la viabilité de l’ensemble de la chaîne alimentaire et représenteront, à terme, une menace pour notre sécurité alimentaire, la qualité des aliments et les investissements environnementaux nécessaires. Une restriction légale sur les prix cassés devrait rétablir l’équilibre entre une alimentation abordable et un modèle économique durable dans le secteur agroalimentaire », conclut Ardies.