Le confinement dû au coronavirus touche également les agriculteurs et les producteurs en France. Les distributeurs français s’engagent donc à encourager la vente de produits frais locaux, soit en en faisant la publicité, soit en adaptant leur gamme de produits en magasins.
30 % de fruits et légumes en moins
Après les restaurants et les magasins non essentiels, c’est maintenant au tour des marchés de produits frais de fermer leurs portes en France. Un coup dur supplémentaire pour l’industrie agricole déjà durement touchée. En effet, dans leur frénésie de stockage, les consommateurs se tournent désormais davantage vers les produits de longue conservation et les produits surgelés.
Interfel, l’organisation interprofessionnelle française des fruits et légumes, a enregistré une baisse de 40 % des ventes sur les marchés de gros. Lidl a constaté avoir vendu 20 à 30 % de fruits et légumes en moins depuis le début du confinement. Quant aux ventes de fleurs et de plantes, celles-ci sont même inexistantes.
La plupart des distributeurs français promettent donc désormais d’attirer davantage l’attention sur les produits d’origine française. Système U dit mettre tout en œuvre pour promouvoir les ventes de produits français de saison et de soutenir la production nationale, tandis qu’Intermarché annonce lancer une campagne au niveau national pour sensibiliser les Français, écrit LSA.
Encore uniquement les asperges françaises
Mais le plus frappant est de constater que certaines chaînes privilégient littéralement les produits locaux : à partir de mercredi, Lidl ne vendra plus que des fraises et des asperges françaises. Ces mêmes produits, mais venus d’Espagne et ayant déjà été achetés par la chaîne, sont retirés des rayons pour être offerts à des associations.
E.Leclerc donnera également la priorité aux fraises, concombres, asperges et tomates cultivés sur le sol français. La promotion initialement prévue sur les fraises d’Espagne à la fin du mois d’avril sera remplacée par une promotion sur des fruits français. Carrefour s’engage, quant à lui, à soutenir le secteur national de la pêche par le biais de mesures concrètes.
Les agriculteurs français sont, en outre, confrontés à une grave pénurie de main-d’œuvre depuis la fermeture des frontières. La fédération agricole FNSEA demande donc l’aide de très nombreux volontaires. On estime que 200 000 personnes seront nécessaires pour venir aider les exploitations agricoles au cours des trois prochains mois. Les personnes mises en chômage temporaire en raison de la crise du coronavirus sont donc encouragées à aller prêter main-forte aux agriculteurs du sud du pays.