(mis à jour) La France craignant une pénurie d’énergie cet hiver, les supermarchés ont décidé de réduire leur consommation d’électricité : le chauffage baisse, les éclairages diminuent et les écrans s’éteignent après fermeture.
Plan de sobriété énergétique
Les acteurs de la grande distribution française ont convenu d’un « plan de sobriété énergétique » commun pour économiser l’électricité rare cet hiver. Face aux pénuries d’énergie potentielles causées par la guerre en Ukraine, l’association sectorielle Perifem – qui assiste les détaillants sur les questions techniques (climatiques) – a annoncé une série de mesures à partir du 15 octobre qui seront suivies par (presque) tous les groupes de supermarchés et d’hypermarchés.
Dans tous les supermarchés, la température sera abaissée à 17°C, tandis que l’intensité lumineuse sera réduite : de 30% pendant les heures d’ouverture et même de moitié le matin, avant l’ouverture des magasins au public. La nuit, la ventilation sera éteinte, ainsi que toutes les enseignes lumineuses dès la fermeture des supermarchés. La production de glaces, notamment pour les poissonneries, sera décalée.
Des mesures d’urgence prévues
« Si la situation devient critique, nous avons également convenu d’un certain nombre de mesures qui peuvent aller jusqu’à la modification des horaires d’ouverture des magasins, » indique Michel-Edouard Leclerc, premier dirigeant du groupe de supermarchés E.Leclerc. Outre Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino, Auchan, Lidl et Picard y participent également. Aldi et le groupe Louis Delhaize sont absents de la liste.
Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe de supermarchés E.Leclerc, a annoncé cet accord comme un acte de patriotisme et a déclaré que tous les secteurs devraient suivre l’exemple. Au lieu de laisser les politiques imposer des mesures coercitives comme ils l’ont fait lors de la pandémie, l’entrepreneur veut désormais prendre les choses en main, selon un long message publié sur LinkedIn.
« Bref on n’est pas dans la politique, mais vraiment dans le concret et la recherche d’efficacité. Et l’urgence ne nous fait pas perdre de vue le cap de réduction de 40% pour nos consommations énergétiques, d’ici 2040, » a déclaré l’homme d’affaires.
Pas à l’ordre du jour
En Belgique, des mesures spécifiques pour le secteur des supermarchés ne sont actuellement pas à l’ordre du jour, répond la fédération du retail Comeos : « La consommation d’énergie est une préoccupation constante pour les supermarchés et les chaînes belges. Depuis des années, nos entreprises font des efforts pour réduire leur consommation d’énergie : mise en service progressive de l’éclairage pour éviter les pics d’énergie, utilisation de groupes frigorifiques fermés, etc. Le gouvernement fédéral confirme qu’il ne voit pas de raison d’émettre un avertissement aujourd’hui. »