La loi interdit l’achat de produits non-alimentaires à l’aide de chèques-repas, mais il semble que cette interdiction ne soit pas respectée dans cinq des six grandes chaînes de supermarchés. Seul Carrefour applique la loi de façon systématique.
Chacun ses propres règles
Selon une étude du journal Het Belang van Limburg, le personnel de caisse chez Albert Heijn, Aldi, Colruyt, Delhaize et Lidl ferment souvent les yeux sur le fait que leurs clients tentent d’acheter des produits non-alimentaires à l’aide de chèques-repas. Seul Carrefour respecte strictement la loi, car l’enseigne code ses produits à l’avance. Le système automatisé de caisse enregistreuse recueille ces codes et indique ensuite ce qui peut être payé à l’aide de chèques-repas et ce qui ne peut l’être. « Nos caissiers n’ont aucun pouvoir de décision à ce niveau-là », explique Baptiste van Outryve, porte-parole de Carrefour. « Nous comprenons qu’il serait plus agréable pour les consommateurs de pouvoir tout payer avec des chèques-repas, mais la loi a prévu que ces chèques-repas servent uniquement à acheter de la nourriture. Et donc pas de radio, de jouets ou de détergents. Si un consommateur veut acheter de la nourriture chez Carrefour pour un montant de 80 euros et des produits non-alimentaires pour un montant de 20 euros, il devra payer la deuxième partie en espèces ou avec bancontact.
Les magasins des autres chaînes de supermarchés ne disposent pas d’un tel système de caisse automatisé et chaque chaîne de magasins applique ses propres règles quant à l’utilisation des chèques-repas. Lidl souhaite introduire un système identique à celui de Carrefour d’ici la fin de l’année.
Le Vouchers Issuers Association, l’organisation qui chapeaute les émetteurs de chèques-repas, regrette que les supermarchés ne respectent pas la loi. Selon le président Olivier Bouquet, 30% des détaillants associés vendent plus que de la nourriture uniquement. « Eux aussi doivent respecter la loi. Je regrette que cela ne semble pas être le cas. » Dans la pratique, il n’y a presqu’aucun contrôle sur l’utilisation correcte des chèques-repas. Ni VIA ni l’administration fédérale compétente n’ont effectué de contrôles dans le passé, selon le journal limbourgeois.